Le Syndicat des employés et employées de l’Université Laval (SEUL) entrera de nouveau dans une grève ponctuelle sur le campus cette semaine, mais le fera cette fois sur trois jours, de mardi à jeudi. Comme le veut l’injonction déposée, les activités de piquetage se dérouleront toujours dans le stationnement du pavillon Alphonse-Desjardins.
Concrètement, le fait d’ajouter un jour supplémentaire de grève représente un moyen de pression supplémentaire qui est plus important, selon le leader syndical, Eric-Jan Zubrzycki.
« En mettant ça sur trois jours, ça devient extrêmement difficile de pouvoir récupérer le travail perdu, lance-t-il en entrevue téléphonique. À deux jours, c’était encore possible, mais là, c’est presque impossible. »
Jeudi dernier, la conciliation qui s’est tenue en fonction de la Loi 13 a de nouveau été un échec. Lundi matin, une seconde rencontre s’est tenue, mais n’a duré que quatre minutes, selon le porte-parole du SEUL. Sa philosophie de négociations change tranquillement d’ailleurs, indique-t-il.
« On faisait des concessions pour avoir un règlement global qui comprendrait la restructuration des régimes de retraite. Donc à partir de maintenant, on retire l’ensemble de nos concessions justement. C’est table rase, on est prêts à négocier à partir de nos demandes, mais on n’est plus prêts à le faire à partir des demandes de l’employeur. »
Méthode devenue systématique
M. Zubrzycki affirme que son syndicat a signalé à ses membres que les grèves ponctuelles se feront dorénavant de manière systématique, chaque semaine, jusqu’à la résolution du conflit. « Cette semaine, c’est de mardi à jeudi, mais ça pourrait très bien changer, poursuit-il. On va faire des grèves chaque mercredi et jeudi, assurément. À cela pourraient souvent se greffer d’autres jours. »
Pour l’instant, le SEUL n’envisage toutefois pas de voter un mandat de grève générale illimitée. « On n’en est pas encore là, dit le leader. On pense qu’en faisant des grèves ponctuelles avec ce noyau, ce sera efficace. »
En fin d’entretien, Eric-Jan Zubrzycki mentionne que son équipe mènera des activités de mobilisation afin d’avoir un impact sur l’actuelle course au rectorat à l’Université Laval. « Jusqu’à l’élection du prochain recteur, on va faire une campagne, non pas pour favoriser un candidat, mais pour s’assurer qu’il n’y ait pas une succession au régime de Bauce-Brière. »