Basketball féminin : Si près du but

La formation féminine de basketball du Rouge et Or a passé bien prêt de mettre la main sur un tout premier titre canadien, dimanche après-midi, alors qu’elle affrontait sa bête noire, les Martlets de McGill en finale du Championnat U SPORTS.

Malgré la défaite crève-cœur de 66-55, le Rouge et Or complète tout de même l’une des plus belles saisons de son histoire avec une fiche en saison régulière de 14-2 en plus d’une victoire en quart de finale et en demi-finale du championnat canadien. Le club égalise son meilleur résultat, datant de 2002, avec une médaille d’argent.

Bien que le résultat ne le satisfasse pas pleinement, l’entraîneur-chef Guillaume Giroux s’est dit bien fier de ses protégées. « On est déçus du dénouement. On a travaillé fort toute l’année, on a rebondi de notre demi-finale provinciale et je crois qu’on a joué notre meilleur basket en fin de semaine. Malheureusement, ce n’était pas assez », confie-t-il, en rappelant la surprise qu’a causé Concordia en battant le Rouge et Or lors de la demi-finale québécoise.

Il s’est toutefois dit content d’avoir prouvé que la formation qu’il dirige est en mesure de rivaliser avec celles en tête de classement. « Les huit meilleures équipes au pays étaient présentes, on en a battues deux. On peut être contents de ça. »

Le Québec au sommet

La rencontre de dimanche a marqué l’histoire du sport universitaire canadien de par les équipes qui s’affrontaient. En effet, il s’agissait de la première fois depuis la création du championnat canadien de basketball en 1972 que deux formations québécoises s’affrontaient en finale.

Confronté à une équipe qu’il connaissait très bien, le Rouge et Or a été dans le coup jusqu’au début du quatrième quart, où une poussée des Martlets a sellé l’issue de la rencontre en faveur des Montréalaises.

« McGill, c’est la bête noire de pas mal tout le monde. C’est une excellente équipe. Elles ont gagné l’argent il y a deux ans, l’or cette année. C’est un gros programme au Canada. On savait que ça allait être un grand défi, puisque leur fiche de 9-7 en saison régulière ne reflétait aucunement ce dont cette équipe était capable », analyse le pilote des Lavalloises.

Ce qui explique l’insuccès de ses protégées selon lui, c’est le style de jeu de son équipe. « Le fait qu’on est vraiment moins physiques, on dépense beaucoup plus d’énergie à essayer de défendre correctement. Je pense qu’on a fait une belle job dans ce sens-là un bon bout du match, mais on a eu des petits moments de relâchement côté énergie et concentration. »

Et après?

Guillaume Giroux pense déjà à l’an prochain. Deux joueuses importantes ont épuisé leurs années d’éligibilité : Justine Guay Bilodeau et Gabrielle Girard. Heureusement, des athlètes comme Raphaëlle Côté et Sarah-Jane Marois devraient être de retour. Le noyau sera donc sensiblement le même.

L’entraîneur-chef est également confiant quant au recrutement. De jeunes joueuses telles que Laurie Marchand et Koralie Melançon ne demandent qu’à développer pleinement leur talent.

Il termine en disant que la lutte devrait être chaude l’an prochain pour le premier rang provincial, puisque les Martlets tenteront de garder le momentum acquis lors de la finale du championnat national.

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