Omerta, à la fois un cocktail, une exposition d’artisans locaux, un spectacle rock et une soirée hip-hop, a été présentée jeudi dernier au complexe Méduse. Initiative dirigée par des étudiants du Baccalauréat en communication publique de l’Université Laval, le comité Production culturelle était derrière l’événement.
La prestation phare de la soirée était réservée à Caravane, annoncé comme tête d’affiche. La formation de rock de Québec est montée sur scène à 22h pour ne quitter qu’un peu avant minuit. Jouant des titres de leurs deux premiers albums, les membres ont livré une performance rock à souhait qui a charmé le public sur place. Avec une énergie débordante, les musiciens ont su insuffler une fougue à leur matériel impossible à retrouver en studio et qui est tout à leur honneur.
Généreux, Dominic Pelletier et Guillaume Méthot, respectivement au chant et à la guitare, n’ont pas hésité à descendre de scène à plusieurs reprises. Pelletier s’est entouré de la foule débordante d’entrain alors que Méthot s’est laissé surfer tout en jouant un solo. Ils étaient accompagnés de leur bassiste Raphaël Potvin, tandis que le batteur William Duguay-Drouin, ayant une jambe fracturée, a dû céder sa place.
La table était alors mise pour Rednext Level, qui avait le mandat de conclure le spectacle. Les deux rappeurs Ogden et Maybe Watson, d’Alaclair Ensemble, épaulés par Tiestostérone aux platines y sont allés d’une performance toute en simplicité et terriblement efficace. Le public, alors gonflé à bloc, n’en demandait pas moins
La première partie du spectacle a, quant à elle, été confiée à Gazoline, une formation saguenéenne de rock alternatif. Le quatuor a offert une bonne performance devant un parterre qui tardait toutefois à se remplir. En prenant compte le contexte d’ouverture de spectacle et la foule peu attentive, il est difficile de reprocher quoi que ce soit à sa prestation. Le groupe s’est bien repris avec son matériel original et a quitté sous de chaleureux applaudissements.
Aider et promouvoir sa communauté
Un cocktail a eu lieu avant le spectacle. Les participants y ont retrouvé plusieurs artisans locaux qui exposaient leur travail et offraient quelques services sur place. Entre autres, un barbier de chez KRWN permettait une coupe de cheveux de dernière minute tandis que des tatoueurs proposaient un souvenir à long terme de cette soirée. Le tout accompagné des rythmes manouches de Swing Bazar, un groupe de jazz étudiant.
Production Culturelle existe depuis 2010 et a été lancée par des étudiants. L’initiative vise à mettre en valeur différentes formes d’art proposées par des artisans de la région. L’objectif est aussi de permettre aux membres du comité, tous des étudiants, de développer des aptitudes et d’acquérir une expérience pertinente dans leur domaine d’étude. Le tout en venant en aide à leur communauté. Tous les profits amassés lors de la soirée de jeudi étaient destinés à la maison de Lauberivière.