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À l’approche des examens, Impact Campus revient sur le trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH). Pathologie plus ou moins connue des étudiants, Annick Vincent médecin-psychiatre au Centre Médical l’Hétrière à Québec, nous explique comment la reconnaitre et la traiter efficacement.

Alexandra Guellil

Impact Campus: Comment peut-on définir le TDAH?

Annick Vincent: C’est un trouble neurodéveloppemental qui se présente dès l’enfance. Il existe plusieurs types de symptômes: difficultés à moduler la tension, moduler le mouvement, c’est-à-dire l’hyperactivité motrice et de l’impulsivité. Il touche environ 5 à 8% des enfants et persiste à l’âge adulte dans la majorité des cas. On ne connaît pas les origines exactes du TDAH bien qu’elles soient génétiques et héréditaires dans 75 à 90% des cas. Le processus d’évolution d’un déficit d’attention est remarquable dans la difficulté pour l’enfant de se concentrer sur une tâche, la multiplication des oublies, des pertes d’objets ou encore les difficultés à suivre les consignes, l’impatience, la bougeotte. En grandissant, ce sera plus facile de comprendre que le jeune a plus de difficultés que d’autres.

IC: Au stade universitaire, quelles peuvent être les évolutions et impacts de la pathologie?

AV: En fait, l’étudiant aura remarqué qu’il aura des symptômes sans forcément pouvoir l’expliquer. Ce qu’on voit par exemple peut être la difficulté à se concentrer et peut-être que lorsqu’il était plus jeune, il arrivait plus à compenser cette difficulté avec l’encadrement parental et différentes stratégies. À l’université, quand il doit s’autogérer, il y aura parfois besoin d’un traitement médical. Sur le plan académique, les impacts peuvent être liés à la concentration, l’organisation dans les travaux longs, la procrastination aussi. Et, ces étudiants-là ont un certain nombre d’adaptations de manière à pallier ses difficultés. Par exemple, pour la passation des examens, ils peuvent avoir plus de temps ou un preneur de notes pendant les cours, etc.

IC: Quels sont les traitements médicaux qui sont actuellement proposés pour accompagner les étudiants?

AV: Pour le jeune qui a un déficit d’attention, la première étape est de l’aider à comprendre le TDAH, savoir comment le cerveau fonctionne par exemple et comment s’y adapter. Ensuite, il y a l’éducation et les stratégies compensatoires qui permettront de gérer sa vie quotidienne et académique. Pour l’accompagnement, il peut avoir un médecin spécialisé ou un psychologue qui va l’aider à trouver des  stratégies efficaces dans son quotidien pour pallier à ces symptômes. Pour le côté médical, on utilise des traitements pharmacologiques qui vont aider à augmenter l’efficacité des neurotransmetteurs que sont la dopamine et la noradrénaline qui sont au cœur de notre système qui nous permet d’organiser l’information, de moduler nos mouvements ou nous concentrer. Il y a aussi des médicaments non-stimulants avec des effets plus constants dans le temps. Ces choix sont à faire individuellement, car chaque personne a ses propres besoins et donc un traitement qui doit lui 
être adapté.

Pour en savoir plus, contactez le Centre d’Aide aux Étudiants de l’Université Laval.

Crédit photo : Courtoisie, Annnick Vincent

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