Dans un contexte où le vivre-ensemble représente un véritable enjeu sociétal, la Faculté des sciences sociales de l’Université Laval (UL) organise la première Semaine de la recherche en sciences sociales, qui se déroulera du 4 au 6 décembre au Musée de la civilisation.
Nelson Mandela affirmait que « l’éducation est l’arme la plus puissante qu’on puisse utiliser pour changer le monde ». Cet événement, organisé autour du thème « Exclusion, discrimination et radicalisation : les défis du vivre-ensemble », vise justement à instaurer un dialogue constructif portant sur des enjeux complexes et controversés, et ce, sur la base de travaux et de créations des professeurs de l’UL.
Le vivre-ensemble sous la loupe d’experts
Douze conférencier(ère)s viendront présenter les travaux qu’ils poursuivent depuis déjà plusieurs années afin d’approfondir la compréhension du vivre-ensemble, poursuivant ainsi la tradition d’engagement de la Faculté des sciences sociales dans la volonté de comprendre la société. Cette semaine « s’inscrit dans le contexte où on veut mettre en avant la pertinence de la recherche qui se fait en sciences sociales », précise Eugénie Brouillet, vice-rectrice à la recherche, à la création et à l’idéation de l’UL.
Ainsi, l’Université permet d’instaurer un dialogue en s’appuyant sur des recherches probantes, des bases scientifiques, où toutes les opinions peuvent être exprimées. « Nuancer certains sujets très chauds, c’est ça l’apport de la recherche en général », conclut Mme Brouillet. Des sujets préoccupants et actuels tels que l’islamophobie comme forme de radicalisation violente, les transformations sociales économiques dans le monde, l’extrême droite au Québec ou le terrorisme seront abordés.
Pourquoi ce thème?
L’événement tragique qui a eu lieu en janvier dernier à la Mosquée de Québec « a fait en sorte qu’il y a eu une intensification » autour de cette volonté de répondre aux défis de plus en plus complexes du vivre-ensemble. « Le thème n’est bien sûr pas étranger à ce qu’il s’est passé », convient Eugénie Brouillet.
Cependant, la thématique s’inscrit également pour elle dans un contexte plus vaste que celui-ci. « Le thème a été inspiré de cet enjeu fondamental du vivre-ensemble que connaissent toutes les sociétés comme la nôtre, des sociétés qui sont de plus en plus diverses, au plan culturel, religieux, familial et social », déclare-t-elle.
Commémoration pour la tuerie de la Mosquée
La vice-rectrice a également exprimé la volonté de l’UL d’organiser une commémoration en janvier pour marquer l’anniversaire de la tuerie de la Mosquée de Québec, au cours de laquelle un de ses professeurs a perdu la vie. « La communauté universitaire a été particulièrement touchée par la tragédie qui s’est passée au mois de janvier dernier, c’est la raison pour laquelle on veut organiser l’événement commémoratif », déclare-t-elle.
La Ville de Québec et le Centre culturel islamique organisent également une commémoration pour cette occasion, et Eugénie Brouillet ne reste pas fermée à l’idée de collaborer. « Nous sommes en train de songer à cette possibilité », dévoile-t-elle à propos d’un éventuel partenariat avec la mairie.