En collaboration avec Alice Beaubien.
L’agence Web Sigmund fait bonne figure en tant qu’employeur dans la ville de Québec. En novembre dernier, Vincent Aubert, l’un des associés de la boîte, annonçait au journal Le Soleil qu’aucun employé n’avait quitté en quatre ans. Leur secret pourrait résider dans leurs critères et leur processus de sélection.
Première partie du dossier : Diplomé, et après?
L’ambiance de travail semble bien entendu aussi jouer un rôle important dans la capacité de Sigmund à garder ses employés. « On travaille vraiment chacun les uns avec les autres, il y a vraiment un esprit d’équipe qui est très fort, ce n’est pas chacun de son côté », souligne Lucille Janin.
Le premier entretien d’embauche se fait habituellement plus sur la personnalité du candidat. Ce n’est qu’à la deuxième rencontre que les compétences sont évaluées. « La première entrevue est toujours très informelle et on jase ensemble, généralement ça se passe dans un café », témoigne un autre des quatre associés, Éric Leblond. Il affirme que c’est une façon de s’assurer de bâtir une certaine cohésion au sein de l’équipe.
Véronique Trudel déclare même avoir pris sa décision dès ce premier entretien. « Je cherchais à changer d’emploi et c’est vraiment à l’entrevue que ça m’a convaincue, c’est la première fois que ça me faisait ça », se rappelle la développeuse Web.
« Tu arrives ici et le monde est déjà tight, ils se connaissent et ils sont déjà proches; tu te sens intégré tout de suite », raconte le développeur, Mathieu Deslauriers. Il n’y travaille que depuis un an et déjà, il parle de Sigmund comme étant une famille.
Les patrons associés prennent aussi le temps pour rencontrer individuellement chacun des employés une fois par mois. Ils souhaitent ainsi pouvoir prendre le pouls et garder la communication ouverte. « On se dit que si tout le monde est heureux au travail, le reste va aller de soi. On veut aussi que nos employés aient le goût de rester », déclare Éric Leblond.
Le prix de la liberté
Les employés de l’entreprise jouissent d’un haut niveau de liberté. « Tu n’as pas ta liste de tâches bien précise, c’est toi qui es responsable. Il faut que tu puisses faire tes propres analyses », relate Véronique Trudel.
Ce n’est toutefois pas tout le monde qui trouvera son compte dans ce laissez-faire. « On demande aux gens d’être autonomes, impliqués et d’avoir de l’initiative. Alors ceux qui sont peut-être habitués à être plus encadrés et structurés s’y retrouvent peut-être moins », avertit Éric Leblond.
Il convient aussi que ce n’est pas la même chose de gérer quelques dizaines d’employés que d’en gérer quelques milliers. « À une certaine échelle, tu n’as peut-être pas le choix de mettre de la structure et d’avoir un certain contrôle », concède cet associé de Sigmund.