Les cadavres d’une mère et sa fille, âgées respectivement de 76 et 38 ans, ont été retrouvés au Tatarstan, en milieu de semaine dernière, accompagnés du message « Free Pussy Riot» (Libérez les Pussy Riot ) rédigé à l’apparence avec du sang. Le crime a été qualifié de «provocation » par l’avocat des trois jeunes femmes emprisonnées.
Pascale-Sophie Lacombe
Les deux victimes auraient été retrouvées sans vie dans leur appartement de la ville de Kazan, et portaient de nombreuses marques d’attaque à l’arme blanche, selon la Commission d’enquête russe et le journal Lifenews . Nikolaï Polozov, avocat pour les trois punk-rockeuses des Pussy Riot, utilisa les réseaux sociaux pour commenter qu’il trouve le crime horrible et qu’il est déplorable qu’un « monstre » utilise le nom des Pussy Riot de la sorte. Un enquêteur russe, pour sa part, a laissé savoir qu’une telle référence à une cause politique pouvait être destinée à brouiller les potentielles pistes des policiers.
Le 17 août dernier, trois membres du groupe féministe russe Pussy Riot étaient condamnés à deux ans d’emprisonnement en camp de travail à la suite d’une « prière punk » anti-Poutine et jugée profanatoire, dans la cathédrale du Christ-Sauveur à Moscou. Bon nombre de membres de la communauté artistique internationale tels que Paul McCartney, Madonna et Sting, ont dénoncés le jugement disproportionné en qualifiant d’entrave à la liberté d’expression le jugement de la court.
Les jeunes musiciennes ( considérées prisonnières d’opinion par Amnistie Internationale ) accusées d’hooliganisme et d’incitation à la haine religieuse portaient leur condamnation en appel lundi de la semaine dernière, le 27 août. Deux membres des Pussy Riot seraient toujours recherchés mais auraient quitté la Russie, a déclaré le groupe sur son compte Twitter. La formation serait également à la recherche de nouvelles féministes pour continuer leurs actions de protestation.