Rouge et Or Golf : la suite logique pour Mathieu Paradis et Keven Bergeron

Seize automnes après avoir frappé ses premières balles avec un écusson du Rouge et Or brodé sur son chandail, Mathieu Paradis a été nommé co-entraineur en chef de la formation de golf de l’Université Laval, en compagnie de Keven Bergeron à la fin de l’été. Les deux seront respectivement responsables des garçons et des filles.

« Ça fait déjà cinq ans que je suis avec le Rouge et Or, mentionne Bergeron, joint par téléphone à la fin du mois d’aout, à quelques jours du lancement de la saison. C’est une continuité de toutes ces années-là. Mathieu et moi, on a la même vision, pis on est bien content de commencer l’année ensemble. »

Embrassant ce nouveau défi avec enthousiasme, Mathieu Paradis entend toutefois poursuivre le travail entamé au cours de ses onze années comme entraineur adjoint du club.

« À l’automne, notre job c’est de préparer les athlètes pour les tournois, explique Paradis. Au niveau des entrainements, toute la planification, les exercices à faire, se préparer pour chaque terrain, car on joue toujours sur des terrains différents à chaque week-end. »

« On fait toujours un carnet de match avant les parties, poursuit Keven Bergeron. C’est très important de bien planifier le parcours. On va le marcher lors de la ronde de pratique et on va écrire des notes dans le carnet, puis s’assurer d’avoir toute l’information possible avant de jouer la compétition, pour ne pas avoir de surprise. »

Patience et préparation

« Patient. Très patient » : c’est la réponse de Mathieu Paradis lorsqu’on lui demande la plus grande qualité pour un(e) athlète qui pratique le golf. « Le golf est un sport de hauts et de bas, ce qui fait qu’il y a des journées où ça va un peu moins bien. Dans ces journées là, t’as besoin d’être patient, et quand ça va bien, tu en profites. »

Se jouant sur des terrains différents pour chaque compétition et dans des conditions météorologiques variées, le golf demande une bonne préparation, tant sur le plan tactique que mental et émotionnel. «Chaque athlète est seul sur le terrain, explique Keven Bergeron. C’est de personnaliser le tout pour chacun. Il y a différents aspects pour lesquels il faut aller chercher les ressources, comme la psychologie, et aussi, au niveau physique. »

À compter de cette année, les hommes et les femmes s’entraineront séparément, afin de faciliter la planification des entrainements et d’offrir un encadrement optimal aux athlètes. « Veux, veux pas, les deux équipes ne s’entrainent pas de la même façon, soutient-il. On va pouvoir planifier pour une seule équipe à la place de planifier pour deux. »

 

« C’est un sport qui est exigeant, ça change tout le temps : les conditions changent, le terrain change », Mathieu Paradis.

Laissés à eux-mêmes

Étant donnée la nature du sport, les entraineurs ont très peu l’occasion d’observer les athlètes sous leur responsabilité en cours de tournoi, environ quatre à cinq trous par athlètes par jour. Le rôle d’un entraineur en est un de support.

« Étant donné que je ne peux pas voir tout le monde en même temps, c’est difficile de prendre des décisions pour eux autres, ce qui fait qu’ils sont presque laissés à eux-mêmes sur le terrain, explique Paradis. Moi je suis là sur quelques trous pour les aider, les ramener dans la game si jamais ça va moins bien. »

Le golf est un sport individuel, ici pratiqué en équipe. Il est donc important de bien connaitre son alignement pour tirer le meilleur de chaque athlète. « C’est de personnaliser la stratégie pour chacun parce que ce n’est pas tout le monde qui a la même game, qui veulent jouer de la même façon», ajoute Bergeron.

« C’est un sport individuel, mais dans un environnement d’équipe, rappelle Paradis. Ça veut dire qu’on gagne en équipe, mais ça reste que sur le terrain, les athlètes sont seuls. Tous les joueurs sont différents, une personnalité différente, un style de jeu différent. Ce que j’ai appris ces dernières années, c’est de bien m’adapter à chaque gars. »

Des entraineurs qui voient grand

Forts d’une séquence de seize bannières consécutives sur la scène provinciale, les attentes sont pour le moins élevées pour ce qui est de l’équipe masculine, dirigée par Mathieu Paradis. L’entraineur entend garder son équipe « très très allumée du début à la fin » du championnat du RSEQ. « On s’est établi un plan de match en début d’année pour ça et il faut suivre ce processus là. Au golf, contrairement à d’autres sports, le provincial est très long, trois tournois de trois rondes. »

Même son de cloche du côté des femmes. « C’est sûr que c’est de continuer la bonne vague qu’on a eu, affirme Bergeron. C’est de gagner au niveau provincial. Après ça, on verra pour le canadien. C’est sûr qu’on a une bonne équipe cette année pour se rendre loin. »

La formation féminine est en plein contrôle de sa destinée, ayant devancé leurs rivales au score par équipe lors des deux premiers tournois de la saison, disputés respectivement à Québec et Montréal.

Pour ce qui est des hommes, les golfeurs semblent tout aussi déterminés que leur entraineur Mathieu Paradis, eux qui ont aussi remporté leurs deux premières sorties, en plus d’un tournoi du Penmen Fall Invitational (NCAA), sur les verts du New Hamshire. « Mon objectif principal, c’est de garder l’équipe vers l’objectif d’équipe, qui est de gagner le provincial, conclut Paradis. Je ramène mes gars, jour par jour, tournoi par tournoi. L’important c’est de gagner le maximum de journées. »

Trois golfeurs à surveiller selon Mathieu Paradis

Arthur Heinkélé

Paris, France

Administration des affaires

Courtoisie : Rouge et Or

«Arthur est à sa cinquième et dernière année. Évidemment, c’est notre capitaine, je compte beaucoup sur lui pour cet automne. »

Baptiste Mory

Tourcoing, France

Administration des affaires

Courtoisie : Rouge et Or

«Baptiste, c’est une valeur sûre. Il a eu un super bon été encore. Il a gagné un tournoi au niveau du circuit provincial U-25, puis il joue toujours bien au Québec. »

Loïck Laramée

Drummondville, Canada

Administration des affaires

Courtoisie : Rouge et Or

«Loïck a eu un super automne l’an passé avec nous, puis il a gagné le championnat amateur provincial cet été. »

Trois golfeuses à surveiller selon Keven Bergeron

Catherine Gariépy

Québec, Canada

Pharmacie

Courtoisie : Rouge et Or

« Catherine est une longue cogneuse. Elle frappe vraiment loin. Elle a vraiment un jeu complet. Elle est très compétitive dans tout ce qu’elle fait. »

Noémie Ouellette

Québec, Canada

Relations industrielles

Courtoisie : Rouge et Or

« Ça fait longtemps qu’elle joue au golf en compétition. Sa short game est vraiment bonne. »

Florence Leduc

Québec, Canada

Aménagement et environnement forestier

Courtoisie : Rouge et Or

« C’est une autre joueuse qui cogne vraiment loin, qui frappe vraiment loin la balle sur sa drive. Il y a un peu de développement à faire au niveau stratégique mais à part de ça, elle a vraiment un jeu complet. »

Auteur / autrice

Consulter le magazine