Le 30 octobre prochain, à l’Université Laval, aura lieu la toute première édition de la journée blockchain Québec. À la suite de la demande de plusieurs enseignants de Droit, d’Informatique et d’Administration désirant intégrer cette technologie dans leur programme, Quentin Kayila Massamba, analyste en informatique et conférencier blockchain, a décidé d’organiser cette journée-conférence gratuite pour les étudiants. Cette conférence technique et informative permettra ainsi d’approfondir les connaissances des étudiants et des professionnels le désirant, sur ce sujet.
Pour des néophytes tels que l’auteur de ce texte, la technologie blockchain n’évoquait qu’un faible son de cloche associé à la cryptomonnaie du genre bitcoin. Quentin Kayila Massamba éclaircit donc le sujet : « On peut voir ça comme une base de données ou un registre qui est distribué sur plusieurs ordinateurs à la fois. Le principal avantage de cette technologie c’est qu’il n’y a pas qu’une seule entité qui contrôle les données qu’on veut protéger. On décentralise l’information la rendant ainsi beaucoup plus sûre ».
Comme le souligne l’analyste informatique, la blockchain répond principalement à des besoins de sécurité informatique qui sont présentement, faut-il le rappeler, d’une importance capitale. En utilisant la cryptographie et la décentralisation des données, la tâche des pirates informatiques devient nettement plus compliquée. Il donne l’exemple de Uber, qui utilise déjà cette technologie pour garder secrètes les informations concernant ses usagers et ses conducteurs. « La technologie blockchain fait en sorte que toutes ces informations sensibles ne sont pas centralisées en un seul endroit. C’est pourquoi il n’y a pas un seul point de défaillance. De plus, l’information est sécurisée par cryptographie, ce qui rend l’accès beaucoup plus difficile. »
La technologie peut aussi être utilisée lors de vote électronique comme c’est le cas dans certains pays d’Amérique latine et d’Afrique. « Étant donné qu’il n’y a pas d’entité centrale qui garde l’information, on peut s’assurer que chacune des personnes puisse voter et que le système de vote soit fait de façon transparente ». Elle devient rapidement une découverte très intéressante pour les secteurs financiers, informatiques, médicaux et judiciaires.
Ne pas rater la parade
« Si on veut devenir une référence dans ce milieu, il faut s’y intéresser maintenant alors que la technologie est relativement jeune », affirme Quentin Kayila Massamba. Il compare la situation actuelle au début d’internet dans les années 90, alors que ceux qui n’ont pas investi dans internet lorsqu’il était encore temps s’en mordrent les doigts.
« Les entreprises qui se sont intéressées rapidement à internet, aujourd’hui, ont très bien réussi et ont pu adopter leur modèle d’affaires à la technologie. C’est un peu la même chose avec la blockchain, les entreprises qui ne vont pas aller de l’avant ou même les universités qui ne vont pas aller de l’avant en n’enseignant pas cette technologie vont se faire damner le pion par d’autres ».
Lorsque questionné sur la provenance de sa curiosité pour la blockchain, Quentin Kayila Massamba répond : « Mon intérêt est venu des cryptomonnaies et des bitcoins. Et ce n’est que lorsque j’ai commencé à creuser un peu pour voir toutes les possibilités qu’offrait cette technologie que j’ai pu voir plusieurs parallèles avec ma vie personnelle ».
Un partenariat qui allait de soi
Celui qui est aussi fondateur du groupe Meetup Bitcoin Blockchain Québec a décidé de s’associer avec l’Université Laval parce que : « C’est le meilleur endroit pour l’innovation technologique, et surtout, parce que la blockchain ne touche pas seulement l’informatique. Elle touche plusieurs domaines d’affaires. Le partenariat était évident, nous pouvions associer les professeurs, les étudiants, les chercheurs et les professionnels dans un même cadre ».
Il mentionne que divers professeurs sont venus le voir en lui mentionnant qu’une multitude d’étudiants ont soif d’en apprendre plus sur le sujet et qu’ils aimeraient que l’apprentissage de la blockchain soit disponible dans leur cursus scolaire. La demande est de plus en plus grande pour comprendre ce qui se trame en ce moment et beaucoup de gens ne veulent pas manquer le train.
Pour les intéressés, la conférence aura lieu le 30 octobre prochain, de 8h à 16h, à l’auditorium Jean-Paul Tardif du Pavillon La Laurentienne.