Deuxième débat électoral sur le campus

C’est devant un auditorium Hydro-Québec peu rempli qu’Impact Campus a poursuivi sa couverture des débats électoraux ayant lieu sur le campus. Ce débat-ci fut organisé par la CADEUL et l’AELIÉS et regroupait cinq des six partis politiques principaux. Le Parti conservateur du Canada n’ayant pas répondu à l’invitation manquait à l’appel. Le débat, animé par Mickaël Bergeron, comptait trois thèmes principaux, soit le transport durable, la réforme démocratique et le financement de la recherche, qui ont permis à chaque candidat de faire valoir le point de vue de son parti.  

Tommy Bureau – Nouveau Parti démocratique – Candidat dans Québec

Bureau a tenu à féliciter la CADEUL pour l’implantation du laissez-passer universitaire (LPU). Le NPD est en faveur d’un réseau structurant ainsi que de l’électrification des transports. Le développement des voitures électriques fait aussi partie des priorités du parti. Finalement, selon le candidat néodémocrate, un meilleur transport collectif interurbain et inter-rives sont indispensables pour l’avenir du Québec.

Le candidat dans la circonscription de Québec s’est dit très déçu du recul de Justin Trudeau dans sa promesse de réforme du mode de scrutin. Le NPD veut aussi travailler à l’abolition du financement privé, rendant ainsi le financement des partis électoraux encore plus transparent.

Dans le financement de la recherche, M. Bureau insiste sur le fait que les libéraux n’ont pas assez injecté d’argent dans la recherche après les coupures «monstres» du gouvernement Harper.

Jean-Yves Duclos – Parti Libéral – député, ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social, candidat dans Québec

Un réseau de transport en commun plus abordable et plus accessible, c’est ce que souhaite le gouvernement libéral du Canada. M. Duclos a rappelé l’investissement de 1,2 milliard du gouvernement Trudeau pour le nouveau réseau structurant de la Ville de Québec.

Le ministre de la Famille, des Enfants et du Développement social a pris bien soin d’éviter les questions de ses adversaires sur la réforme du mode de scrutin. Cependant, il a souligné l’amélioration marquée au sein du Sénat depuis l’arrivée des libéraux au pouvoir. Selon lui, les institutions démocratiques sont désormais plus neutres et plus transparentes qu’elles ne l’ont jamais été au Canada.

Le financement de la recherche ayant été «saccadé» par les conservateurs, le gouvernent Trudeau avait du rattrapage à faire. Selon le ministre Duclos, les fonctionnaires et chercheurs ont pu retrouver leur liberté de parole sous le régime libéral. Les fonds accordés à la recherche vont être rétablis au niveau d’antan au courant des prochaines années.

Luc Joli-Cœur – Parti vert – candidat dans Québec

Sans surprise, le Parti vert veut une nette amélioration du réseau de transport en commun dans la Ville de Québec. M. Joli-Cœur s’oppose farouchement au troisième lien proposé par la Coalition avenir Québec (CAQ). Lui aussi a tenu à féliciter l’implantation du LPU, lui pour qui la priorité pour la Ville de Québec est de favoriser un transport collectif efficace entre Lévis et Québec. Finalement, le Parti vert croit que le réseau ferroviaire canadien doit être utilisé à meilleur escient.

Le candidat de Québec s’est dit lui aussi extrêmement déçu du non-respect de la promesse de M. Trudeau concernant la réforme du mode de scrutin. Le Parti vert s’engage à abaisser l’âge de droit de vote à 16 ans, estimant ainsi que les jeunes de cet âge sont assez matures et informés pour voter.

Le financement pour la recherche n’est pas assez pour les verts. M. Joli-Cœur a félicité M. Duclos pour le retour du droit de parole aux chercheurs. Par contre, il pense que l’accès à l’information ainsi qu’à l’université doivent être de meilleure qualité.

Alain D’Eer – Bloc Québécois – Candidat dans Charlesbourg–Haute-Saint-Charles

Le Bloc se dit très satisfait du LPU et de la venue d’un tramway dont le trajet transiterait sur le campus universitaire. Lorsqu’il est question de transports, les bloquistes croient que le fédéral n’a tout simplement pas sa place et ne peut donc pas décider de la façon dont l’argent doit être dépensé. Selon eux, l’argent doit être remis au Québec afin que les Québécois fassent ce qu’ils veulent avec. Alain D’Eer a aussi amené l’idée d’une péréquation verte qui récompenserait les provinces les moins polluantes et qui vient tout juste de sortir sur la plateforme du Bloc Québécois.

Sur la réforme démocratique, la plateforme du Bloc est presqu’identique à celle du NPD. Thème récurrent au débat, le candidat bloquiste s’est senti trahi par la promesse brisée de réforme du mode de scrutin par le gouvernement en place.

L’éducation est un champ de compétence provincial et, comme plus tôt dans le débat, M. D’Eer insiste sur le fait que le gouvernement fédéral ne devrait s’ingérer dans les affaires du Québec. Il a aussi lancé une pointe à l’endroit des libéraux en affirmant que le rattrapage des coupures des conservateurs dans la recherche était bien, mais loin d’être suffisant.

Jean-Claude Parent – Parti populaire du CanadaBeauport-Côte-de-Beaupré-île d’Orléans-Charlevoix

Jean-Claude Parent est clair : il est d’avis que la Ville de Québec doit se doter d’un réseau structurant digne de ce nom, mais que l’argent ne doit pas provenir du fédéral. Il partage l’idée du candidat bloquiste et s’oppose à tout dédoublement de tâche et de compétence.

Comme les autres adversaires de M. Duclos, il pense que la réforme du mode de scrutin aurait dû se concrétiser. Il mentionne toutefois que ce n’est pas dans les plans immédiats du Parti populaire du Canada d’effectuer ce changement non plus.

Le Parti populaire du Canada veut conserver le financement dans la recherche, mais veut trouver d’autres alternatives pour financer celle-ci. Ainsi, avec des coupures dans les subventions et dans les taxes aux entreprises (un peu comme l’Irlande) le parti de Maxime Bernier espère créer de l’emploi et des nouvelles rentrées d’argent pouvant par la suite être injecté dans la recherche.

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