Persistence of Memory - Salvador Dali, The Museum of Modern Art

Tic tac, le voyage dans le temps commence

Qu’on étudie le passé dans les livres ou qu’on tente d’imaginer ce qui s’en vient dans l’avenir ; l’être humain est fasciné par son histoire. Que ce soit pour enfin comprendre d’où il vient ou pour se rassurer d’où il va, quelle formidable création que serait le voyage dans le temps ! Ce mois-ci, l’équipe d’Impact Campus s’intéresse au temps, celui qui passe si vite et ne revient jamais, et vous entraîne dans un voyage à la vitesse de 84 pages.

Par Léonie Faucher, rédactrice en chef

Dans quelle direction j’irai pour satisfaire ma curiosité

Si on plaçait dans mes mains une machine à voyager dans le temps, je serais, quant à moi, fascinée de retourner dans le passé pour comprendre comment nos ancêtres ont bâti les pyramides et les temples mayas, par exemple. Voir l’avenir ne m’intéresserait pas tant que ça, car, sans la compréhension des mystères du passé, ça me serait inutile. D’ailleurs, l’avenir est changeant contrairement au passé. Il est possible de changer l’avenir en changeant nos actions tandis que le passé est déjà cicatrisé dans des manuels. Alors, voyager pour voir quelques phénomènes qui n’arriveront peut-être jamais ne m’intéresse pas tellement. Comprendre l’évolution terrestre, par contre, ça m’intrigue ! D’ailleurs pour voyager dans le temps, il faut d’abord croire qu’il y a eu un temps où les gratte- ciels n’étaient pas les pionniers terrestres ; un passé rempli de trous noirs qui ont aspiré un fragment de l’évolution.

 

La théorie des anciens astronautes

En parlant de voyage dans le temps, on ne peut passer à côté des fameux anciens astronautes. Une spéculation pseudo-scientifique et ufologique qui m’a toujours fasciné par son côté farfelu selon lequel les anciennes civilisations ont été en contact avec des extraterrestres venus apporter sur la Terre le savoir dans les domaines de l’écriture, de l’architecture, des mathématiques, de l’astronomie et de la médecine. Ces « êtres » technologiquement plus avancés que l’Homme seraient devenus, au fil des siècles, des « dieux » supranaturels dont parlent les anciennes mythologies et dont l’archéologie met les cultes en évidence.

Pour la communauté scientifique, la théorie des anciens astronautes n’a aucun fondement, car les éléments archéologiques prétendument inexpliqués ont le plus souvent une explication rationnelle déjà exposée par les archéologues. Je tiens toutefois à présenter les fondements des anciens astronautes, car de la Zone 51 aux nombreux témoignages, les extraterrestres semblent attisés des mythes historiques.

Fondement 1 Les civilisations antiques (égyptienne, maya, andines, etc.) n’auraient pas possédé
les connaissances nécessaires pour réaliser certaines de leurs constructions colossales (Baalbek, statues de
l’île de Pâques, géoglyphes de Nazca, etc.). Les extraterrestres seraient intervenus pour les aider à déplacer les pierres.

Fondement 2 Des éléments artistiques donneraient des indices d’une présence extraterrestre dans le passé : certains personnages présents sur des fresques anciennes représenteraient des astronautes (Dogū au Japon), d’autres éléments représenteraient des ovnis. Par exemple, la peinture de la Madone aurait une représentation d’un ovni à l’arrière-plan.

Fondement 3 Selon la théorie des anciens astronautes, des êtres extraterrestres auraient influencé le développement des civilisations sur Terre en enseignant aux hommes l’agriculture, l’écriture, les mathématiques, voire même en altérant l’ADN humain pour favoriser l’évolution vers une espèce plus intelligente.

Les peuplades primitives, dépassées par le savoir de ces « visiteurs » nettement plus avancés, auraient considéré que ceux-ci étaient des dieux, les auraient vénérés en érigeant des temples. Bien sûr tout cela n’est qu’une théorie parmi tant d’autres sur le passé de la race humaine et le guide de mon expédition au Mexique dans les temples mayas a simplement rigolé lorsque j’ai abordé le sujet. Il explique davantage la culture dans mon photoreportage à la page 38.

 

Premier arrêt du voyage temporel : le présent

Avant de s’intéresser au passé ou au futur, il est pertinent de se pencher sur le présent, que l’on ignore bien trop souvent. Parmi les stations touristiques à visiter dans le présent, Émilie Pelletier ouvre l’excursion sur une rétrospective de l’année 2019 pour bien se situer temporellement, à la page 9. William Lapierre présente le calendrier du Rouge et Or à venir en page 52.

Ensuite, Jimmy Lajoie-Boucher présente l’éventuelle possibilité de voyager dans le temps (pour vrai !) en page 12 et Andréi Audet traite de l’impression de sans cesse manquer de temps en page 28. Sur la même piste, le temps est la seule machine qui n’a pas de moteur, comment fonctionne-t-il alors ? C’est Ludovic Dufour qui explique le fonctionnement scientifique du temps (page 58).

Le présent a néanmoins beaucoup plus à offrir, je vous invite donc à prendre quelques minutes pour regarder autour de vous et prendre des photos mentales du présent, de ce qui vous entoure, des sensations que vous expérimentez. Vous pratiquerez alors la pleine conscience, car la minute qui vient de s’écouler ne reviendra pas, qu’en avez-vous retiré ?

 

Deuxième arrêt du voyage temporel : le passé

Prochain arrêt, retour en arrière ! Il y a beaucoup d’époques à visiter, mais le tour commence dans la dernière décennie avec un article sur l’évolution des politiques conservatrices par Juliette Samson, à la page 55.

Par la suite, à l’aube de l’époque contemporaine, Émile Bérubé-Lupien aborde les reconstitutions historiques de la guerre de Sept Ans qui s’est déroulée au 18e (Page 16). Finalement, Mélissa Gaudreault présente un panorama sur l’évolution des pratiques d’écriture de l’Antiquité à aujourd’hui. (Page 34).

 

Troisième arrêt du voyage temporel : le futur

La partie imprévisible du voyage, il faut prendre en considération que quelques turbulences pourraient modifier
la réalité. D’ailleurs, Marc-Antoine Auger a concocté une analyse du film culte Blade Runner. À la page 72, est-ce que les prédictions se sont réalisées ?

Que va-t-il advenir de l’espèce humaine dans les prochaines années ? Dans mon article sur la 6e vague d’extinction massive, je présente une éventualité pour l’humanité : être décimée par ses propres idées de grandeur (Page 20).

 

Terminus

Dernier arrêt de notre voyage temporel de février 2020 ; les arts. La cheffe de pupitre arts, Emmy Lapointe, attaque avec deux critiques la nouvelle année. Une critique du Festival Plein(s) Écran à la page 62 et une du roman Les Falaises de Virginie DeChamplain (Page 76). Dans le domaine des critiques, il y a aussi Jessica Dufour avec Sauvagines de Gabrielle Filteau-Chiba à la page 78 et Mélissa Gaudreault sur la trilogie des gemmes de Kerstin Gier en page 80.

Également, je présente une forme de thérapie artistique pour un suivi psychologique : l’art-thérapie à la page 68. Nous reculons encore dans le temps jusqu’à la Renaissance avec un article rédigé par moi-même spéculant sur la véritable identité de William Shakespeare, auteur anglais du 16e à la page 30.

Finalement, je suis fière des créations visuelles et littéraires qui figurent aux pages 64 et 81. Tommy Vachon et Véronique Michaud ironisent la danse Foxtrot avec le réchauffement climatique et William raconte un émouvant récit de retour au bercail.

Bon voyage !

Auteur / autrice

  • Léonie Faucher

    Passionnée de l'écriture, Léonie termine cette année son Baccalauréat en études et pratiques littéraires. Plus tard, elle vise l'enseignement de la littérature au collégial. Son parcours universitaire est marqué par son implication journalistique. Les mots et la photographie sont ses outils de prédilection. En tant que journaliste, les sujets sociaux, artistiques et les créations l'intéressent particulièrement.

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