Espace de jeux, espace public, espace vert, rues partagées, bref, vous l’aurez compris, la course à une urbanisation plus écologique est lancée. Le Québec est en mouvement !
Steve Ivan Tchoungui
«La ville, le destin de l’humanité.» Ces propos évoquent une certaine fatalité ou un choix d’émancipation raisonnable d’après Richard Bergeron, chef du parti politique Projet Montréal. Bref, à l’ère des mouvements de population et de la mixité sociale, deux scénarios de vie s’imposent presque à notre société. D’un côté, nous avons le modèle de la plupart des pays riches ou L’American way of life axé sur des principes de consommation, de liberté et de recherche du bonheur. Toutefois, ce modèle n’est pas toujours viable à long terme. D’un autre coté, nous avons le modèle des slums ou bidonvilles. Une réalité bien visible dans nos villes touchées par des phénomènes d’exode rural et d’urbanisation rapide.
Le phénomène d’urbanisation s’impose à nous et doit s’imprégner des idéaux culturels et du mode de vie des individus, car la ville, lieu d’échange, est aussi un brassage des cultures. L’aspect bénéfique de ces échanges doit être intégré afin de transformer et d’aménager une ville. Une urbanisation adaptée au contexte social et à l’environnement serait donc l’alternative pour un meilleur cadre de vie sociale. Une sorte de juste milieu entre le modèle américain et celui des slums.
Urbanisation verte
Au Québec, les projets d’urbanisation ont un coût élevé. Certains qualifient même le système économique québécois d’incohérent. Allez savoir pourquoi ! L’urbanisation touche les étendues réservées à l’agriculture ou aux loisirs. Or, agrandissement des villes rime avec obligation d’utiliser l’automobile. Le hic : le Québec n’est pas producteur de pétrole. L’urbanisation grandissante a donc un impact sur le revenu des ménages québécois. Peut-on alors calquer le(s) projet(s) d’urbanisation d’autres villes pour ne pas couper dans le budget des Québécois ?
En Europe, l’urbanisation se veut douce, car l’idéal est de construire en composant avec mère Nature. L’urbanisation européenne intègre des paramètres tels que la densité mesurée (le nombre de logements réalisés à l’hectare), les espaces verts et publics de grande qualité, ainsi qu’une attribution des terrains selon des critères bien spécifiques. Ces politiques donnent naissance à de nouveaux quartiers bon marché, modernes et sécuritaires.
En définitive, l’urbanisation ne nuit pas au Québec et à la capitale. « La ville des métrobus et des autoroutes », selon Marie Hélène Vandersmissen, directrice du Centre de recherche en aménagement et développement (CRAD). Le comté de Québec, formé de nouvelles et d’anciennes banlieues et du vieux centre, brillent par la mobilité durable et stable qui y règne. Une motorisation assez faible, le déplacement à vélo et la marche pied. Ce sont autant de vecteurs qui font de Québec une ville durable. On l’aura compris à Québec, l’automobile n’est pas à bannir, mais à utiliser d’une façon plus écolo-responsable.