Pierre-Louis Curabet

L’écoquartier venu d’ailleurs…

Pierre-Louis Curabet

Espace de jeux, espace public, espace vert, rues partagées, bref, vous l’aurez compris, la course à une urbanisation plus écologique est lancée. Le Québec est en mouvement !

Steve Ivan Tchoungui

«La ville, le destin de l’huma­nité.» Ces propos évoquent une certaine fatalité ou un choix d’émancipation raison­nable d’après Richard Bergeron, chef du parti politique Projet Montréal. Bref, à l’ère des mou­vements de population et de la mixité sociale, deux scénarios de vie s’imposent presque à notre société. D’un côté, nous avons le modèle de la plupart des pays riches ou L’Ame­rican way of life axé sur des principes de consommation, de liberté et de recherche du bonheur. Toutefois, ce modèle n’est pas toujours viable à long terme. D’un autre coté, nous avons le modèle des slums ou bidonvilles. Une réalité bien vi­sible dans nos villes touchées par des phénomènes d’exode rural et d’urbanisation rapide.

Le phénomène d’urbanisa­tion s’impose à nous et doit s’imprégner des idéaux cultu­rels et du mode de vie des individus, car la ville, lieu d’échange, est aussi un bras­sage des cultures. L’aspect bé­néfique de ces échanges doit être intégré afin de transformer et d’aménager une ville. Une ur­banisation adaptée au contexte social et à l’environnement se­rait donc l’alternative pour un meilleur cadre de vie sociale. Une sorte de juste milieu entre le modèle américain et celui des slums.

Urbanisation verte

Au Québec, les projets d’ur­banisation ont un coût élevé. Certains qualifient même le système économique québé­cois d’incohérent. Allez sa­voir pourquoi ! L’urbanisation touche les étendues réservées à l’agriculture ou aux loisirs. Or, agrandissement des villes rime avec obligation d’utiliser l’automobile. Le hic : le Québec n’est pas producteur de pétrole. L’urbanisation grandissante a donc un impact sur le revenu des ménages québécois. Peut-on alors calquer le(s) projet(s) d’urbanisation d’autres villes pour ne pas couper dans le budget des Québécois ?

En Europe, l’urbanisation se veut douce, car l’idéal est de construire en composant avec mère Nature. L’urbanisation européenne intègre des para­mètres tels que la densité me­surée (le nombre de logements réalisés à l’hectare), les espaces verts et publics de grande qua­lité, ainsi qu’une attribution des terrains selon des critères bien spécifiques. Ces politiques donnent naissance à de nou­veaux quartiers bon marché, modernes et sécuritaires.

En définitive, l’urbanisation ne nuit pas au Québec et à la capitale. « La ville des métrobus et des autoroutes », selon Marie Hélène Vandersmissen, direc­trice du Centre de recherche en aménagement et dévelop­pement (CRAD). Le comté de Québec, formé de nouvelles et d’anciennes banlieues et du vieux centre, brillent par la mobilité durable et stable qui y règne. Une motorisation assez faible, le déplacement à vélo et la marche pied. Ce sont autant de vecteurs qui font de Québec une ville durable. On l’aura compris à Québec, l’au­tomobile n’est pas à bannir, mais à utiliser d’une façon plus écolo-responsable.

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