L’Impact Campus, c’est aussi une plateforme qui permet de donner la parole aux étudiant.es. Dans le cadre de cet article, nous nous intéresserons à l’implication étudiante dans le milieu communautaire. Pour l’occasion, j’ai rencontré Georgia Leane, étudiante en médecine et bénévole pour le Centre de parrainage civique de Québec. Je tiens d’ailleurs à la remercier pour son temps précieux et pour la générosité de ses réponses.
Par William Pépin, journaliste web
Avant de parler du programme en lui-même, j’aimerais connaître ton parcours : tes études, ce qui te passionne, etc. C’est tout simplement pour avoir un aperçu de qui tu es!
Pour commencer, j’ai 22 ans et je suis au Québec depuis quatre ans. Je suis originaire de la Nouvelle-Zélande, mais j’ai vécu huit ans en France (le choix de mes parents) avant de venir seule ici. J’étais venue de la France pour poursuivre des études en médecine, l’opportunité s’étant présentée comme j’avais la citoyenneté canadienne, grâce à ma mère. Je suis actuellement externe junior, c’est-à-dire à ma quatrième année d’études en médecine. Je suis entrée dans le programme un an après avoir obtenu mon diplôme de lycée français. D’ailleurs, j’ai tenté à l’époque d’entrer dans le programme de médecine en France, mais j’ai abandonné rapidement, étant dépassée à ce moment-là pour diverses raisons. Je suis donc très reconnaissante d’avoir la chance d’étudier ici.
Évidemment, j’aime beaucoup la médecine, mais c’est surtout le côté social qui m’interpelle. Voir des pathologies rares ou être témoin de ce que la science peut offrir aux personnes malades est incroyable en soi, mais être une personne de confiance pour quelqu’un dans son état le plus vulnérable est un privilège unique aux professionnels de la santé.
Sinon entre procrastiner et faire des siestes, j’aime faire des projets créatifs comme de la broderie, prendre des photos et danser (de façon gênante dans mon salon ou lors des cours de ballet).
Peux-tu m’expliquer dans tes mots ce qu’est le programme Parrainage civique?
Pour faire court, le programme de parrainage civique est un organisme qui jumèle un bénévole (un parrain/une marraine) avec une personne qui vit de l’isolement social à cause d’une incapacité physique ou intellectuelle, ou bien une problématique de santé mentale. Ça va faire presque trois ans que je suis la marraine d’une très gentille dame, que je vois environ une fois par mois, pour aller manger ensemble, prendre un café, etc.
Comment as-tu découvert ce programme et qu’est-ce qui t’a amenée à t’y inscrire?
J’ai été sensibilisée aux problématiques de l’isolement social et des personnes marginalisées, grâce à des cours de préclinique que j’ai eus à l’université. J’ai découvert qu’il existait des personnes qui étaient écartées, voire rejetées de la société pour des raisons qui résultaient d’un système discriminatoire. Ça peut vite devenir un cercle vicieux, qui nuit à leur qualité de vie. Le Centre de parrainage civique est une initiative très humaine qui vise à pallier l’isolement social, que l’on sait aujourd’hui indéniablement nocif pour le bien-être et la santé mentale.
Selon toi, est-ce que le programme offre une certaine flexibilité aux étudiant.es désirant s’impliquer tout en conjuguant le bénévolat avec leurs études?
Je trouve que c’est une implication idéale pour les étudiant.es. Déjà, ça ne prend pas beaucoup de temps à ton horaire, car tu peux décider quand, où, comment et combien de temps tu voudrais faire une sortie avec ton/ta « filleul.e ». Il y a également un travailleur social qui suit ton jumelage, alors si jamais tu as des questions ou tu veux des conseils sur quelque chose, tu as juste à demander!
De plus, créer un lien avec quelqu’un qui possède une réalité très différente de la tienne peut t’ouvrir les yeux sur une autre réalité, alors c’est au final une relation donnant-donnant plutôt qu’unilatérale.
À quoi ressemble une journée de parrainage? Quel est ton rôle au sein de l’organisation?
Ça ressemble vraiment à sortir voir un.e ami.e! Entre des sorties, tu peux communiquer avec ton « filleul.e » par téléphone ou par courriel et organiser quelque chose selon vos disponibilités.
Il y a d’autres façons de s’impliquer dans l’organisation. Par exemple, j’ai participé à une courte entrevue de Radio-Canada à ce sujet et je suis allée à un kiosque d’information sur le programme.
Pour en savoir davantage sur le Centre de parrainage civique de Québec, vous pouvez visiter le site Web de l’organisme à l’adresse suivante : http://www.cpcq.ca/
Crédits photo : Julie Ouellet-Courtois