Lors des dernières élections fédérales, le taux de participation au vote était de 58,6%. Selon plusieurs observateurs|observatrice, ce taux de participation aux urnes constitue un des plus faibles de toute l’histoire du Canada. Il importe de savoir pourquoi la politique préoccupe moins les Canadien.nes.
Par Nicolas Drolet, Journaliste collaborateur
Après tout, il y a un dicton qui dit que « voter est un devoir de citoyen ». Aucun citoyen.ne ne doit laisser les autres décider pour lui-même. Or, les citoyen.nes qui ne votent pas, ce sont les premiers|premières qui se plaignent que la société va mal. Pourtant, lorsqu’on leur demande pourquoi ils et elles ne votent pas, ils et elles rétorquent « Les politiciens sont tous des voleurs! » ou encore « Que tu votes pour un parti ou pour un autre, ce sera la même chose! »
De plus, un tel taux de participation si bas est une insulte pour les gens qui aiment la démocratie, car des gens se sont battus pour que le droit de vote soit étendu à tout le monde, même aux minorités (par exemple la lutte pour les droits civiques aux États-Unis dans les années 1960) ou encore les femmes qui se sont battues pour avoir l’égalité des droits (parmi ceux-ci le droit de vote) par rapport aux hommes. Le cynisme et le désabusement des jeunes ont été contre-productifs ces dernières années.
Cependant, je comprends pourquoi les jeunes sont aussi cyniques et désabusés vis-à-vis de la politique. Les scandales de corruption, d’abus de pouvoir et de confiance qui ne cessent d’éclater depuis que la démocratie existe et qui sont des taches sur le système démocratique. Ces politicien.nes véreux|véreuses sont une honte au système démocratique. Parmi certains scandales figurent le Scandale des commandites dans les années 2000. Devrait-on aussi citer le système de corruption qui a animé la politique municipale à Laval pendant plusieurs décennies, du maire Lucien Paiement à Gilles Vaillancourt.
Voter permet de choisir les dirigeant.es. L’élection permet à chaque citoyen.ne d’avoir son mot à dire. Comme mentionné plus haut, aucune autre personne ne doit choisir pour le citoyen.ne lui-même. De plus, si on ne va pas voter, on ne peut pas chialer. Mais encore, ce sont les citoyen.nes qui choisissent les politicien.nes en les élisant et nous avons les politicien.nes que nous méritons.
Dans un autre ordre d’idée, les abstentionnistes n’intéressent pas les politicien.nes, car ces derniers cherchent les voix des votants. Les abstentionnistes doivent donc aller vers les politicien.nes pour leur adresser des problèmes qui leur sont propres. Résoudre les problèmes ne pourra se concrétiser qu’en votant, car s’abstenir ne résoudra aucun problème.
En conclusion, tout en comprenant que les critiques des jeunes soient justifiées, il faut recommencer à voter afin de ne pas sombrer dans le cynisme et qu’on décide de voter à leur place. La société est entre les mains des jeunes. Le sort de la population ne doit pas être entre les mains d’environ la moitié de la population, mais de toute la population qui a la possibilité de changer le destin de la société.