La conférence intitulée «Facteurs génétiques de la survie de Legionella dans l'environnement» du Dr Sébastien Faucher de l’université McGill consistait à la présentation des résultats de l’avancée de ses recherches sur la légionellose.

Lutte contre la légionellose

Photo Sylvain Fillos

La conférence intitulée «Facteurs génétiques de la survie de Legionella dans l’environnement» du Dr Sébastien Faucher de l’Université McGill consistait à la présentation des résultats de l’avancée de ses recherches sur la légionellose.

Steve Ivan Tchoungui

Faisons un retour dans le temps, plus précisément en juillet 1976 au cours du congrès annuel des vétérans de l’American Légion à Philadelphie. Lors de cette réunion, une épidémie de pneumonies aigües frappe l’ensemble des participants pour finalement déboucher sur un bilan lourd en pertes humaines. Des tractations s’organisent pour identifier la nature de l’agent responsable de cette maladie. Finalement, c’est six mois plus tard que le pot aux roses est découvert. Il apparaîtrait que le système de climatisation de l’hôtel favorisa la propagation de l’agent infectieux, que l’on nomma Legionella pneumophila.

La légionellose, aussi appelée maladie du légionnaire, a effectué un retour très remarqué l’été dernier à Québec. Le Dr Sébastien Faucher affirme que «L. pneumophila est un pathogène intracellulaire, généralement présent dans les milieux hydriques naturels en faible quantité qui peut se révéler dangereux dans des conditions propices favorisant sa prolifération. À l’exemple des milieux humides artificiels créés par l’homme tels que les tours de refroidissement, des systèmes de climatisation, des eaux stagnantes et des eaux thermales». Le processus infectieux quant à lui se produit suite à l’inhalation de microgouttelettes provenant d’une eau contaminée pouvant provenir de ces environnements.

L’objectif principal du Dr Sébastien Faucher et de son équipe était d’identifier les facteurs génétiques et environnementaux susceptibles de favoriser la survie de L. pneumophila. Grâce à une technique combinant l’ADN et les biopuces qu’il a mise au point, il a établi le profil d’expression de la bactérie lors de son exposition dans l’eau. Grâce aux mécanismes de virulence de Legionella pneumophila déjà bien connus, le chercheur de l’Université McGill précise que «les facteurs environnementaux pouvant influencer sa transmission vers l’humain dépendent principalement de sa capacité à survivre dans les systèmes hydriques et sa multiplication dans les amibes des vecteurs potentiels de transmission». En outre, il souligne que «la température de l’eau comprise entre 25 et 42 degrés, le niveau des lacs ainsi que leur potentiel en hydrogène influencent la transmission de la légionellose à l’humain ainsi que leur longue survie».

Le Dr Faucher a réalisé un criblage qui lui a permis d’identifier quelques régulateurs importants pour la survie dans l’eau. À partir de ces résultats, on pourra bâtir une stratégie de traitement face à cette maladie chronique.

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