Plaisir, plein air accessible, camaraderie et ambiance décontractée – c’est ce que propose le Club de plein air L’AVAL.
Par Mégan Harvey, journaliste-édimestre
Samedi 30 mars – 8H A.M. Peps de l’Université Laval. C’est le point de départ de la sortie de ski de fond organisé par Lisa Oscaby, animatrice pour le club de plein air L’AVAL.
Le groupe, 100% féminin, est formé de quatre Françaises, une Allemande et deux Québécoises. Ce groupe international représente bien la composition classique des sorties du club puisqu’il est ouvert à toustes : des étudiant.es, des membres du personnel de l’Université Laval, des adultes de la Ville de Québec, de tous les âges possibles. Les motivations d’y participer sont multiples : découvrir le Québec, partager la passion du plein air, avoir des compagnons de sorties, avoir accès à un moyen de locomotion.
Lisa Oscaby, au club depuis 2007, est notre animatrice. Elle a débuté en premier comme membre, « mais j’ai rapidement voulu devenir guide pour organiser mes propres sorties et faire découvrir aux membres le plein air », me confie-t-elle. Française d’origine, elle a adopté le Québec depuis plus de vingt ans.
Arrivée au Camp Mercier – On se prépare. Celles qui doivent farter leur ski s’empressent de le faire et celles qui n’ont pas de ski peuvent en louer au comptoir de location du parc de la Sépaq, à leurs frais.
Les niveaux d’intensité des activités proposées dépendent autant des organisateur.rices que des participant.es. Les animateurs.rices peuvent choisir d’identifier un certain niveau d’intensité à leur activité pour éviter que le groupe se compose de niveaux trop différents. « On s’adapte et on fait en sorte que tout le monde y trouve son compte », me précise Lisa. Personne n’est laissé derrière, les sorties se veulent inclusives.
Pause dîner au refuge – Les conversations vont bon train, on y jase de tout et de rien : de la citoyenneté canadienne, la valeur du passeport canadien, comment payer sa carte de crédit au Canada. On jase de musique, de piano. De notre relation au plein air, les sports que l’on fait. On parle des différences entre le Québec et l’Europe, nos privilèges, nos accents, nos expressions préférées. En toute légèreté, on partage nos différents points de vue, sans jugement.
Accessibilité, plaisir et ambiance informelle
Dans un amphithéâtre du Peps, tous les lundis 19h, le club L’AVAL planifie leurs prochaines sorties de plein air à l’occasion de leur réunion hebdomadaire, dans une ambiance informelle et désinvolte. Alors que les organisateur.rices proposent les activités de la semaine, les membres peuvent s’inscrire et poser leurs questions. Cela permet également aux animateur.ices d’analyser le niveau des participant.es et d’évaluer la faisabilité de l’activité proposée.
L’accessibilité est un point fort du club. Les coûts sont ramenés au plus bas : l’inscription au club (prix variant entre 30$ et 80$ selon la formule choisie – disponible sur leur site). Les frais liés à la participation d’une sortie sont réduits au maximum: les membres paient le coût brut de l’activité (par exemple, le billet d’entrée d’un parc), les coûts liés à l’essence et l’usure du kilométrage sont partagés entre les participants.
Pour les étudiant.es, le magasin du Peps permet de louer du matériel de plein air à des tarifs préférentiels. Cela permet d’essayer plusieurs sports sans être obligé de débourser les frais liés à l’achat du matériel. « Ça fait des sorties vraiment pas chères », me lance Jean-François Boisjoli, président du club.
Du plein air clé en main
Le club propose différents types de sorties : des sorties de ski de fond, de raquette, de randonnée, de longue randonnée, de canot, etc. Des formations sont aussi proposées, soit pour montrer les bases d’un sport (par exemple, le ski de fond en début de saison) ou pour s’assurer que les membres ont un niveau suffisant et sécuritaire pour participer aux sorties, comme c’est le cas avec des sports comme le canot ou le kayak.
Pour devenir organisateur.rices au sein du club, il faut suivre un court processus, débutant par la participation à un certain nombre de sorties. Est-ce que ça prend de l’expérience ? « Un minimum d’expérience, mais tu peux venir la gagner en participant à des sorties comme membre », me répond le président du club. Puis, « On se fait coacher par un autre animateur pour le fonctionnement et la prise en charge du groupe sur le terrain, le volet plus administratif, comment annoncer les sorties, comment prévoir tout ça. » Une formation de premiers soins est nécessaire pour assurer la sécurité du groupe. Des formations supplémentaires peuvent être suivies auprès d’organismes comme Rando Québec ou Canot Québec qui seront redonnées éventuellement à l’intérieur du club.
Les animateur.rices sont des bénévoles et des passionné.es de plein air. Lisa Oscaby aime aussi faire découvrir le côté historique des endroits qu’elle visite avec le club, notamment dans Charlevoix, une région connue pour ses possibilités incroyables de plein air.« C’est ce que j’y gagne, de faire découvrir, de partager. Regarde aujourd’hui, j’ai fait découvrir le ski de fond à des filles qui ont dit « c’est magnifique ! », oui c’est magnifique! » me dit Lisa avec un grand sourire.
Et quoi de mieux pour finir cette sortie de ski de fond qu’une petite glissade !
