Crédit photo : Santémentale.fr

Une enquête sur la santé mentale étudiante

La Confédération des associations d’étudiants et étudiantes de l’Université Laval (CADEUL) et l’Association des étudiantes et des étudiants de Laval inscrits aux études supérieures (AELIÉS) joignent leurs forces pour promouvoir une enquête nationale sur la santé mentale des étudiant.es aux études supérieures.

Par Antoine Morin-Racine, chef de pupitre aux actualités

 

Du 4 au 22 novembre, l’Observatoire sur la santé mentale étudiante en enseignement supérieur (OSMÉES) conduira une enquête nationale sur les étudiant.es des cégeps et des universités de la province afin de dresser un portrait de leur santé mentale.

Une précarité qui ne dément pas

Envoyée par courriel le 4 novembre dernier à la population étudiante du Québec et renvoyée tout récemment le 13 novembre, l’enquête « Temps pour toi » vise, selon l’OSMÉES, à établir un portrait global de la santé mentale étudiante au Québec afin de mieux calibrer les besoins en aide et la prestation des services psychosociaux aux étudiant.es. Le sondage contribuera également à l’élaboration de politiques publiques à ce sujet dans le cadre du Plan d’action en santé mentale étudiante en enseignement supérieur 2021-2026.

En 2019, une enquête similaire révélait que les cégépien.nes et les universitaires de la province étaient l’une des populations les plus mal en point en termes de santé mentale. Une personne aux études sur cinq montrait à ce moment des signes dépressifs assez graves pour nécessiter un traitement.

Pour Daphné Sauvageau, présidente de la CADEUL, la précarité engendrée par les années post-pandémiques annonce un portrait qui ne s’est probablement pas amélioré. Elle accuse notamment l’augmentation du nombre de demandes au Centre d’aide aux étudiants et des problématiques comme l’itinérance étudiante comme causes aggravantes de la santé mentale étudiante.

Dans un communiqué aux médias, Jeromet Mayoulou, président de l’AELIÉS, qualifiait cette enquête d’« … essentielle pour obtenir un portrait fidèle de la situation en matière de santé mentale chez les étudiantes et étudiants aux cycles supérieurs, où les réalités sont souvent exigeantes et complexes ».

« Bien que les effets de ces difficultés soient parfois invisibles, ils n’en sont pas moins présents et peuvent lourdement affecter le bien-être et la réussite académique. Contribuer à cette enquête permet de mieux comprendre et reconnaître les défis vécus, ouvrant ainsi la voie à des services mieux adaptés aux besoins réels en santé mentale », a-t-il affirmé de surcroit.

De réels gains à envisager

La dernière enquête de la sorte ayant menée à un plan d’action gouvernemental et à la création d’un organisme dédié à la santé mentale des étudiant.es aux études supérieures, Daphné Sauvageau est d’avis que la présente enquête permettra de justifier un potentiel second plan d’action et l’investissement dans des ressources et services les plus adaptés que possibles aux besoins des étudiant.es.

Celle-ci affirme également que les associations étudiantes et l’administration universitaire auront accès aux résultats de l’enquête afin de bien adapter leurs offres de services.

Pour répondre au sondage :

Pour celleux qui voudraient participer à l’enquête, cliquez ici !

Les questions de l’enquête ont le potentiel de susciter certains sentiments négatifs chez les répondant.es. Le questionnaire peut être complété en plusieurs tentatives ou abandonné à n’importe quel moment et des ressources comme le Centre d’aide aux étudiant.es ou la ligne Info-Social au 811 sont disponibles à celleux qu’il incapaciterait.

Traumavertissement : Le questionnaire comporte des questions sur les violences à caractères sexuels.

Deux cartes-cadeaux de 500 $ et huit cartes-cadeaux de 100 $ d’un « magasin de votre choix (épicerie, pharmacie, essence, sports, etc.) » seront remises par l’OSMÉES aux étudiant.es ayant rempli le sondage entre le 4 et le 24 novembre.

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