Rassemblement de l’AELIÉS contre les réformes sur l’immigration étudianteAmine Allouache·8 décembre 2024ActualitésCampusSociété Ce lundi 2 décembre s’est tenue une manifestation étudiante organisée par l’AELIÉS (l’Association des étudiantes et des étudiants de Laval inscrits aux études supérieures) devant la bibliothèque de l’Université Laval. L’objectif de ce rassemblement pacifique était d’exprimer l’opposition des étudiant.es internationaux au Projet de loi 74 et à la réforme du PEQ. Par Amine Allouache, journaliste collaborateur “Non au 74! Oui au PEQ!”, “Non à la discrimination! Oui à l’intégration!”, tels sont les slogans scandés par les étudiant.es internationaux de l’Université Laval lors d’un rassemblement s’opposant au Projet de loi 74 et à la réforme du PEQ (Programme de l’expérience québécoise). D’après l’AELIÉS, ces réformes, qui visent à limiter le nombre d’étudiant.es internationaux dans les universités québécoises, menacent l’existence de certains programmes et portent atteinte à la richesse académique et intellectuelle qu’apportent les étudiant.es internationaux. La trentaine d’étudiant.es rassemblé.es s’oppose également à l’instauration d’un test de français pour l’obtention d’un permis post-diplôme. Interrogé sur la limitation du nombre d’étudiant.es internationaux, un.e étudiant.e rappelle “l’importance économique des étudiant.es internationaux qui investissent beaucoup plus d’argent que les Québécois” au sein des universités. Salimatou Tounkara, coordinatrice interne aux affaires associatives à l’AELIÉS dit entendre la volonté du gouvernement de réduire le nombre d’étudiant.es de l’international, mais s’oppose aux réformes, car la part d’étudiant.es internationaux n’est pas très élevée au Québec. Ils représentent environ 16% de la totalité des étudiant.es de la province. Avec le Projet de loi 74, le gouvernement québécois souhaite aussi éviter que des étudiant.es demandent un permis d’études pour, en réalité, travailler ou demander l’asile une fois arrivé.es sur le territoire canadien. Mais pour le président de l’AELIÉS, Steeve Mayoulou, le gouvernement devrait recourir à d’autres lois et ne pas confondre les procédures d’entrée sur le territoire pour les étudiant.es avec celleux des demandeurs d’asile ou des travailleurs. Il affirme même que “les étudiant.es internationaux sont plus à même de s’intégrer que ceux qui viennent juste pour demander l’asile”. Les manifestant.es ont aussi exprimé leur opposition aux tests de français obligatoires pour venir étudier sur le sol québécois, comme l’envisage le Projet de loi 74 qui veut privilégier l’admission d’étudiant.es francophones. “Nous comprenons cette idée, car on parle français au Québec mais, dans notre pays d’origine, on doit déjà se soumettre à ces tests pour être recruté dans des entreprises. Avec cette loi, on est encore contraints de tester notre français”. Au-delà du Projet de loi 74, la réforme du PEQ préoccupe aussi les étudiant.es présent.es. Fin octobre, Jean-François Roberge, ministre de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration, a annoncé la suspension du volet “Diplômés du Québec” du PEQ jusqu’au 30 juin 2025. Cette réforme a pour but de restreindre les critères d’admissibilité à la résidence permanente après les études tout en renforçant les exigences linguistiques pour pouvoir travailler au Québec. Auteur / autrice Amine Allouache Voir toutes les publications