Crédit photo : Antoine Morin-RacineManifestation à l’Assemblée nationale contre le retrait des bourses PerspectivesAntoine Morin-Racine·2 mars 2025ActualitésEn vedetteSociétéSociété et sciences À l’invitation de l’Union Étudiante du Québec (UEQ) et de la Fédération étudiante collégiale du Québec (FECQ), plusieurs manifestant.es se sont présenté.es en arrière de l’Assemblée nationale mardi midi pour dénoncer le retrait prématuré du programme de bourses Perspectives Québec. Par Antoine Morin-Racine, chef de pupitre aux actualités Le 7 février dernier, la ministre de l’Éducation supérieure Pascale Déry annonçait en conférence de presse que la fin du programme de bourses Perspectives Québec allait être devancée à l’hiver 2025. Les bourses Perspectives avaient été implémentées en 2022 pour financer des domaines d’étude dans lesquels sévissait la pénurie de main-d’œuvre. Celles-ci finançaient à l’ordre de 1500$ par session au collégial et 2500$ par session au niveau universitaire des programmes dans le domaine de l’éducation, la santé, les services sociaux, mais aussi en ingénierie et en informatique. En temps normal le programme aurait pris fin à l’automne 2025, mais sa fin a été devancée par le contexte de coupe budgétaire actuel et parce que les résultats attendus dans les programmes subventionnés étaient « inégaux » selon la ministre. Les étudiant.es déjà inscrit.es auront droit aux bourses jusqu’à la fin de leurs études par le biais d’une « clause grand-père », mais les inscriptions ont été fermées depuis l’annonce au début du mois. Thomas Vigneault est finissant en foresterie et brandit une pancarte adressée à la ministre sur laquelle on peut lire « Couper c’est ma job, pas la tienne ! ». Il témoigne avoir été choqué par l’annonce impromptue de la ministre et le fait qu’elle ait été faite juste après la fin de la période d’inscription. Maël Bacon, lui, est étudiant en première année de foresterie, mais a encore 6 crédits de cours collégiaux à compléter. Même si, en termes pratiques, il est étudiant à temps plein cette session, celui-ci n’était pas admissible à la bourse Perspectives, car ses 6 autres crédits en foresterie ne faisaient pas de lui un étudiant à temps plein en foresterie. « Ça fait que moi je me fais avoir solide et je peux pas croire que je suis le seul dans cette situation-là ! » dit-il en lamentant le fait que son impossibilité à s’inscrire à temps pour être considéré dans la clause grand-père fait en sorte qu’il n’aura pas droit à la bourses Perspectives pour l’entièreté son programme. « Ces bourses permettent de lutter contre la précarité financière. Pour un.e étudiant.e étudiant quatre ans à l’université, c’est 20 000$ qui permet de peut-être sortir sans dettes. » rappelle Matthew Verret, président de Association des Étudiant.e.s de Sciences et de Génie de l’Université Laval (AESGUL). Le programme de bourses Perspectives permettait également d’alléger le fardeau financier de plusieurs stagiaires non rémunérés. Anaëlle Gagnon est étudiante à la technique en travail social du cégep de Sainte-Foy. En étant au dernier stage de sa formation, elle a plutôt droit aux « bourses de soutien à la persévérance et à la réussite des stagiaires », mais s’inquiète de voir ce programme être également coupé devant le récent retrait des bourses Perspectives. Crédit photo : Antoine Morin-Racine Auteur / autrice Antoine Morin-Racine Voir toutes les publications