Crédit photo : Antoine Morin-Racine

Plusieurs jours de grève adoptés pour la rémunération des stages

Les associations étudiantes de sciences sociales (AÉSS), de sexologie (ASEXUL), de travail social (MÉTSUL) et de création littéraire (ACÉLUL) seront bientôt en grève afin d’exiger la rémunération des stages. Une manifestation est prévue le 2 avril prochain à 13h30 en face du Complexe G.

Par Antoine Morin-Racine, chef de pupitre aux actualités

Le mécontentement des étudiant.es face au gouvernement concernant la non-rémunération des stages se fera sentir lors d’une prochaine grève qui durera jusqu’à trois jours pour certaines associations.

Mardi soir, l’Association des étudiant.e.s en sciences sociales (AÉSS) a votée à majorité une grève d’une journée pour le 2 avril. Se déroulant dans un des auditoriums du Pavillon De Koninck, le quorum de 98 personnes a été atteint de justesse avec une grande partie des membres présent.es en ligne.

Pour Véronique Lessard, coordonnatrice aux affaires pédagogiques de l’AÉSS, il s’agit d’une lutte qui « va de soi » pour des personnes dont la profession implique de comprendre la réalité des gens qui les entourent et qui surtout, a des demandes concrètes et auxquels on peut remédier facilement. « On demande pas la réforme du mode de scrutin » dit-elle en riant, « on demande juste que des gens qui font un travail soient rémunérés. »

Le 18 mars, le Mouvement des Étudiant.es en Travail Social de l’UL (METSUL) a, pour sa part, voté une grève de trois jours les 1, 2 et 3 avril pour les mêmes raisons.

L’AÉSS sera jointe le 2 avril par les étudiant.es de sexologie et de création littéraire, journée lors de laquelle iels prendront part à une manifestation débutant à 13h30 en face des bureaux du ministère de l’Enseignement supérieur au Complexe G. Un jour après la journée du poisson d’avril, la manifestation sera festive et à pour slogan « La rémunération des stages, c’est pas une blague ! ».

La résiliation prématurée des Bourses Perspectives en début d’année est au centre de cette plus récente mobilisation. Le programme de bourses Perspectives Québec procurait 2500$ par session complétée à certains domaines dans lesquels les stages sont non rémunérés. La résiliation de celui-ci a récemment été devancée à l’hiver 2025 en raison des récentes coupes budgétaires du gouvernement Legault.

Julianne, étudiante en criminologie, n’est pas certaine qu’elle aurait eu le leste financier pour quitter sa région natale de Montréal afin de s’établir à Québec pour ses études sans ce programme. « Je me projette être très très très très très très débordée » dit-elle, en mentionnant qu’elle a également peur pour la qualité de son travail durant sa session de stage. « J’ai déjà travaillé en centre de crise. Si la personne a des idées suicidaires, je ne peux pas être à 100% avec elle si je suis fatiguée parce que j’ai travaillé le soir d’avant. J’ai la vie de quelqu’un entre les mains. »

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