Le SPOT : bilan d’un lieu éphémère au succès durable

Hier à St-Roch, aujourd’hui à St-Sauveur ; si le lieu change, le succès demeure le même. Alors que la 2e édition du SPOT (Sympathique place ouverte à tous) prenait fin le 31 août, l’heure est maintenant au bilan. Pour éclaircir le tout, Impact Campus s’est entretenu avec la direction de l’association.

L’Assemblée générale qui se déroulait jeudi dernier a été l’occasion pour la direction du SPOT de présenter le bilan financier de l’édition 2016. Un bilan qui est sans tache, puisque l’organisme conclut l’année sans avoir accumulé de déficits.

L’avenir financier du SPOT semble d’ailleurs prometteur, la Ville de Québec ayant manifesté son intention de mettre sur pied un programme de financement destiné à l’essor des places publiques éphémères. Une annonce qui en réjouit plus d’un, mais qui demeure encore « très hypothétique », étant donné que le programme en question n’a pas encore été dévoilé.

D’ici là, la direction du SPOT pourra se conforter : finaliste dans la catégorie Arts, lettres et culture du gala Forces AVENIR, l’initiative des étudiants de l’UL s’est vu remettre 15 000 $ en bourses.

Cela dit, bien que la situation financière fasse bonne figure, il n’en demeure pas moins que le SPOT représente tout un défi budgétaire, et ce, plus particulièrement en ce qui concerne les installations. Comme l’explique le coordonnateur administratif du projet Kevin Mark, « dans une entreprise normale, les installations se rentabilisent sur plusieurs années. Alors que nous, à chaque année, on doit en faire de nouvelles. C’est ce qui fait la difficulté de notre projet ».

Pour la nouvelle édition, certaines modifications sur la nature des équipements désirés devront donc être apportées. Opter pour des installations plus efficaces, moins coûteuses ou alors permanentes, font parties des diverses pistes de solutions qui devront être étudiées.

Diversifier l’équipe

Parallèlement, l’équipe devra aussi revoir son fonctionnement logistique. Comme l’explique Kevin Mark, la direction doit non seulement recruter des étudiants en architecture, mais aussi des étudiants provenant de disciplines diverses afin de bénéficier de nouvelles expertises. «  À la base, c’est un projet d’architectes […] Mais je pense, en tant que comité, qu’on aurait été plus efficace s’il y avait eu des étudiants d’autres domaines qui nous auraient apporté de nouvelles expertises. », dit-il. L’étudiant souhaite toutefois que le projet « demeure une initiative des étudiants d’architecture ».

L’équipe invite d’ailleurs tous les étudiants de l’UL désirant participer au projet à soumettre leurs idées via l’adresse courriel suivante : info@spotqc.com

Un avant-goût du prochain SPOT ?

S’il est difficile de spéculer sur les contours du prochain SPOT – la tenue même de l’évènement ne pouvant avoir lieu si aucune relève étudiante se manifeste – diverses valeurs et contraintes orientent le choix du secteur. Le site doit, d’une part, être accessible « naturellement », c’est-à-dire qu’il doit s’agir d’un endroit où les citoyens peuvent se rendre à pied ou à vélo.

De plus, comme le rappelle Kevin Mark, « il y a un important volet sensibilisateur dans le projet. On veut sensibiliser le grand public à ce qui se fait dans l’école d’architecture ». C’est pourquoi, du fait de telles conditions, les secteurs détenant une forte densité d’habitants sont favorisés dans le processus de sélection.

Par ailleurs, d’un point de vue technique, le site doit aussi permettre une mobilisation efficace des milliers de bénévoles – pour la plupart étudiants à l’école d’architecture – venus prêter main forte lors de la tenue de l’évènement. Le site du futur SPOT doit donc être près des lieux où habitent la majorité des étudiants en architecture, à savoir le Vieux-Québec, le quartier St-Jean-Baptiste et le quartier St-Roch.

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