Le Groupe gai de l’UL revient sur son histoire

Fondé en 1978, le but du Groupe gai de l’Université Laval(GGUL) était initialement de rassembler les étudiants masculins homosexuels de l’Université Laval lors d’activités sociales. Depuis, le groupe a beaucoup évolué pour ouvrir ses portes à toute la communauté LGBT de la Vieille Capitale.

« On est la plus ancienne organisation LGBT de Québec en fait », indique le président de l’association, Hubert Pelletier-Picard. Ce dernier explique que son comité s’est formé pour que les membres puissent se soutenir de manière solidaire lors d’une période où il était plus complexe de vivre en tant qu’homosexuel au Québec.

À la fin des années 70, le VIH débutait son incursion en Amérique du Nord, dressant un contexte aux mentalités plus fermées dans les communautés. « Le GGUL est vraiment demeuré clandestin pendant un moment », déplore le président, en soulignant que son équipe était à l’origine mise à l’écart de la communauté universitaire.

Malgré ses débuts houleux et son attitude plus restreinte à l’origine, le GGUL a su se développer et évoluer pour devenir une association vivante et ouverte à tous les étudiants de l’Université Laval.

Investissement à long terme?

« Être LGBT+ peut devenir une réalité qui est difficile par rapport aux amis et à la famille », déclare Hubert Pelletier-Picard. C’est dans ce contexte parfois difficile que le GGUL poursuit sa mission d’inclusion, une session après l’autre.

Il n’y a aucun préalable requis pour accéder au statut de membre de l’organisation. Devenir membre de ce groupe revient simplement au fait d’être étudiant à l’Université Laval et de payer sa cotisation à l’organisation. Cette cotisation octroie divers avantages  économiques et politiques.

D’ailleurs, pour illustrer leur droit politique, seuls les membres du Groupe gai peuvent élire les représentants du comité directeur à la tête de l’organisation. L’élection du comité se déroule lors d’une assemblée générale en automne.

De plus, chaque membre actif se voit octroyer une réduction sur toutes les activités payantes du groupe. Ces activités constituent même la pierre angulaire de la stratégie d’inclusion du GGUL.

L’inclusion par l’action

Bien qu’il aille évolué, le GGUL n’a pas tourné le dos à sa vocation sociale et propose une pléthore d’activités gratuites. Projections de film, soirées au bar ou activités sociales, il y en a pour tous les goûts.

Mais plus que des événements de réseautage, les animations proposées par le comité sont aussi un vecteur d’inclusion et une valeur phare. « À travers nos activités, on accueille les gens de manière totalement inconditionnelle », clame Hubert Pelletier-Picard, pour qui les rapports humains et les relations au sein du GGUL représentent une forme de « renforcement positif ».

« Tout le monde est invité et n’importe qui peut participer aux activités », ajoute le président.

La fête de la diversité sexuelle et de genre

Parmi les activités majeures organisées par le projet, la fête de la diversité sexuelle et de genre tient un rôle prépondérant. S’étalant du 19 au 25 mars de cette année, cette célébration s’articule autour de conférences et d’activités récréatives.

Au programme, des conférences traitent des discussions sur les droits des LGBT à l’international, sur le féminisme, sur la diversité sexuelle dans les communautés autochtones et sur bien d’autres sujets.

Ces conférences seront flanquées d’activités à portée plus sociale. Des vins et fromages, un spectacle-bénéfice organisé au Drague ou même une soirée karaoké sont au menu. Avec un rôle informatif et fédérateur, la fête de la diversité sexuelle et de genre représente un événement central pour le GGUL, qui continue de soutenir activement la cause LGBT+ à Québec.

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