Opération séduction

Cet événement organisé tous les ans au mois de février et nouvellement, depuis deux ans, en automne, se donne comme mandat «de donner des réponses aux gens qui envisagent des études universitaires», comme l’explique Marie Gauvin-Moisan, la coordonnatrice des évènements spéciaux du bureau de recrutement. Que ce soit d’un point de vue académique ou parascolaire, les étudiants présents samedi avaient la possibilité de rencontrer l’ensemble des acteurs de la communauté lavalloise et de se faire une idée de l’environnement dans lequel ils seront plongés lors des prochaines années. «C’est une journée très riche pour les étudiants qui sont intéressés, commente Mme Gauvin-Moisan. On accueille au-delà de 2000 étudiants chaque année à l’hiver et plus de 4000 à l’automne.»

Tout est prévu pour que les futurs Lavallois apprécient leur journée. Du transport offert gratuitement sur l’ensemble du territoire québécois à toutes les personnes intéressées aux visites guidées des facultés et des pavillons, en passant par des discussions avec des étudiants de l’Université, l’opération séduction est parfaitement calculée. «De 300 à 400 personnes de Laval travaillent pour l’événement. Toutes les facultés organisent des visites; les commerces participent aussi», explique Mme Gauvin-Moisan. Gentiane Cornellier, qui effectue un retour aux études en médecine, est venue pour se faire une idée de l’environnement lavallois et tâter le pouls de la dynamique de l’Université. «J’hésite encore entre Sherbrooke et Laval», raconte-t-elle. Mais elle ajoute que «le fait de voir les lieux, le contexte, ça peut influencer un choix.» Selon elle, l’organisation d’une telle journée est «très positive, car c’est le bon moment pour prendre de l’information et avoir un peu plus de détails
sur l’Université».

Simon Gauthier-Dallaire, étudiant au cégep de Trois-Rivières, abonde dans le sens de Gentiane Cornellier. Pour lui, cet évènement permet «d’avoir un premier contact avec le campus et de très bonnes informations grâce aux kiosques.» Au contraire de Mme Cornellier, Simon Gauthier-Dallaire a déjà choisi son université et viendra à Québec pour suivre des cours en kynésiologie. «Si j’ai choisi Laval, c’est parce que le programme de kynésiologie est l’un des meilleurs au Québec. En plus, je préfère Québec à Montréal et j’ai des contacts ici», conclut-il.

Malgré l’impossibilité de vérifier l’efficacité de ces portes ouvertes, Mme Gauvin-Moisan affirmait lundi après-midi, que le sondage non scientifique effectué durant l’activité auprès d’une centaine d’étudiants, a démontré que la totalité des répondants pensent que Laval paraît un bon choix et 95 % ont obtenu des réponses à leurs questions.

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Opération séduction

Bien que tous les candidats se soient entendus pour dire que l’éducation est un droit et non un privilège, leurs positions quant au dégel des frais de scolarité et à l’endettement étudiant divergent.
M. Briand, de l’ADQ, juge que chacun peut choisir d’étudier dans un établissement postsecondaire, ce qu’il considère comme un investissement. C’est donc la responsabilité de chacun de s’endetter ou non. Son parti suggère l’indexation à la fois des frais de scolarité et de l’aide financière.

M. Bernier, qui a eu à défendre le gouvernement sortant à plusieurs reprises, a justifié la décision libérale de dégeler les frais de scolarité l’an dernier, affirmant que cette mesure rapportera 75 M$ aux universités. Le libéral a proposé de bonifier les prêts et bourses pour atténuer les effets du dégel, qui se poursuivra jusqu’en 2012. De plus, il a avancé l’idée de majorer les montants alloués aux dépenses connexes comme le logement ou l’achat de matériel scolaire.

Du côté du PQ, l’accessibilité à l’éducation est une priorité. Mme Mercure croit que le dégel des frais de scolarité aurait dû être débattu par la population et que les étudiants «n’ont pas à assumer seuls le fardeau du financement postsecondaire». À cette question, la solution prônée par les péquistes serait de geler les frais jusqu’à la tenue d’un sommet lors duquel la population serait consultée. Québec solidaire prêche l’accessibilité et la gratuité scolaire, et a l’intention de convertir les prêts en bourse, et d’exclure les pensions alimentaires des revenus admissibles lors des demandes d’aide financière. «La grosseur du portefeuille ne doit pas être un empêchement à l’éducation!» a scandé Mme Sanfaçon, ajoutant que les Québécois souffrent encore du déficit zéro du PQ.

Par ailleurs, Mmes Mercure et Sanfaçon ont toutes deux promis des investissements d’au moins 400 M$ pour enrayer le
sous-financement des universités. Le Parti libéral désire axer ses investissements dans les infrastructures afin de résoudre le problème. Martin Briand a invectivé ses adversaires lorsqu’il a clamé que «la reconnaissance du sous-financement par le PQ et le PLQ est la reconnaissance de leur échec en la matière.»

Tous les candidats se sont dits en faveur des investissements dans le transport en commun. Seul l’adéquiste a parlé de financement par le secteur privé, alors que Mme Sanfaçon a relancé l’idée d’un tramway et d’une piste cyclable à Québec, idée que Mme Mercure a approuvée. M. Bernier a pour sa part justifié la situation actuelle du transport collectif par le fait que le parti «ne remet que les fonds; le RTC (Réseau de Transport de la capitale) les investit où il veut».

À la suite du débat, le président de la CADEUL, Simon Bérubé, a affirmé que les échanges avait été «très intéressants» et que les candidats avaient «bien exprimé la plateforme de leur parti» quelle que soit leur allégeance. M. Bérubé a part lancé une invitation aux étudiants à se rendre nombreux aux urnes le 8 décembre.
 

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