Un mouvement étudiant désirant offrir une plateforme de communication centralisée pour faire entendre la «voix étudiante» en matière de développement durable à l’Université Laval a vu le jour dans les dernières semaines.
Impact Campus s’est entretenu avec l’une des fondatrices de ce mouvement, l’Alliance étudiante en développement durable de l’Université Laval, Anne Bernard.
L’Alliance étudiante en développement durable de l’Université Laval a pour objectif premier de regrouper les associations étudiantes et parascolaires pour essayer de travailler ensemble à l’atteinte de différents objectifs en matière de développement durable au sein du campus, explique Anne Bernard, candidate au doctorat en sciences forestières et point focal étudiant à l’institut Hydro-Québec.
C’est dans le cadre de ses fonctions à l’Institut qu’elle a démarré le projet de l’Alliance. «J’ai été engagé pour essayer de commencer une réflexion et faire connaitre les objectifs de DD sur le campus de l’Université Laval», souligne-t-elle.
Elle a donc pris l’initiative de contacter les principales associations étudiantes, comme la CADEUL et l’AELIÉS, pour rassembler les différentes «forces vives» du campus. «C’est comme ça qu’est née l’Alliance», ajoute Anne Bernard.
Un champ d’action en deux volets
D’un côté, la fondatrice du mouvement souligne le volet représentation de leur démarche. Elle désire voir l’Alliance représenter les intérêts étudiants auprès de l’administration de l’Université Laval.
Elle affirme que des discussions ont déjà eu lieu par rapport à la carboneutralité de l’Université Laval, par exemple. «On n’a pas challengé l’administration, on a discuté avec eux, ils ont pris nos points. C’était vraiment un échange», relate-t-elle.
L’étudiante au doctorat souligne les efforts de l’Université en la matière et confirme que ce n’est pas seulement un aspect «marketing», mais plutôt un réel effort de l’institution d’innover en la matière.
L’autre volet important de l’Alliance, explique-t-elle, c’est la création de projets et une aide pour les initiatives existantes. «On aimerait beaucoup lancer des projets, améliorer l’efficacité de chaque asso, identifier les besoins des assos, travailler ensemble», mentionne Anne Bernard.
La fondatrice espère voir l’Alliance devenir une force étudiante majeure à l’Université Laval.
Des défis pour le prochain mois
Cette année, l’Alliance a pour objectif d’organiser cinq rencontres. La première a déjà eu lieu le vendredi 1erfévrier. Pour l’instant, ces rencontres incluent des ateliers de discussions sur les axes DD de l’Université Laval et de la formation pour les participants.
À la suite de ces rencontres, la fondatrice espère faire des rapports et les soumettre à l’administration. Elle rappelle que l’administration s’est dite ravie de voir la création d’un tel mouvement sur son campus.
Toutefois, Anne Bernard estime que plusieurs défis demeurent. «Ce qui représente le plus d’énergie, c’est la communication. Donc là, on se disait qu’on a besoin d’une plateforme, on n’a pas vraiment d’identité encore», explique-t-elle en désirant faire en sorte que l’Alliance soit de plus en plus connue à l’Université Laval.
Une vision du développement durable basée sur les recommandations de l’ONU
Pour l’Alliance, le développement durable c’est plus que l’environnement, explique Mme Bernard. La fondatrice du mouvement explique que ça l’implique aussi toutes les autres valeurs qui sont plus sociales, par exemple la diminution des inégalités. «C’est vraiment plus global», souligne-t-elle.
Concrètement, l’étudiante de l’Université Laval explique que leur modèle est basé sur les 17 objectifs DD de l’ONU, publié en 2015. Parmi ces objectifs, il est question d’égalité des sexes, de réduction de la pauvreté, d’innovation et de mesures pour lutter contre les changements climatiques.