Depuis environ deux ans déjà, Cyril Pringault et Jonathan Gagnon travaillent de pair afin de mettre sur pied un tout nouveau commerce dans le quartier Saint-Sauveur : Des pains sur la planche. En plus d’être la première boulangerie du quartier, le commerce agira à titre de boulangerie communautaire.
Projet unique en son genre, la boulangerie aura pignon sur rue au 638, Saint-Vallier Ouest. Si tout se passe selon l’échéancier des deux fondateurs, d’ici décembre, le quartier devrait avoir sa propre boulangerie.
L’idée originale Des pains sur la planche constitue un projet où Cyril Pringault a pu ajouter sa touche personnelle au quartier Saint-Sauveur de la ville de Québec. « Je voulais participer au développement économique du quartier de manière non traditionnelle », explique le cofondateur de la boulangerie.
C’est pour son amour du pain et de l’économie sociale que Jonathan Gagnon s’est joint au projet de Cyril. Tous les deux étaient fins prêts à consacrer temps et énergie dans cette nouvelle aventure. « On s’est dit on y va à deux, on est motivé », mentionne Cyril Pringault.
Jusqu’à ce jour, les deux instigateurs de la boulangerie sont les pionniers avec leur projet de boulangerie communautaire. « On n’a pas vraiment eu de modèles sur lesquels on a pu s’inspirer », confie Jonathan Gagnon, cofondateur de la boulangerie.
Conserver l’essence du quartier
L’avènement de leur boulangerie se veut également une initiative pour freiner, d’une certaine manière, la gentrification qui commence à sévir dans Saint-Sauveur. « Les gens du quartier ne veulent pas que ça se gentrifie sauvagement et qu’ils soient poussés à l’extérieur du secteur. Ils sont chez eux ici », explique Cyril Pringault.
Avec Des pains sur la planche, tous les résidents du quartier Saint-Sauveur auront un endroit pour se réunir et échanger entre eux. « On veut s’adresser à tout le monde dans le quartier et je pense que c’est possible d’y arriver », indique Jonathan.
Créer la mixité sociale
La vie communautaire étant assez présente dans le quartier, Jonathan et Cyril ont tout simplement voulu l’accentuer avec leur boulangerie. « On veut se développer dans l’esprit communautaire du quartier », souligne Jonathan.
Les deux fondateurs souhaitent effacer les barrières des classes et miser sur la mixité sociale. « On veut faire venir les gens chez nous et amener des gens de toutes sortes. Que ce soit des jeunes professionnels, des étudiants ou encore des immigrants en passant par les gens sur l’aide sociale », précise Cyril.
Une boulangerie accessible
Les produits offerts par la boulangerie seront moins chers qu’ailleurs afin de rendre le tout accessible pour la communauté. « Il y a une certaine image de bourgeoisie liée à la boulangerie. Quand tu as vécu modestement toute ta vie, c’est impressionnant d’entrer à l’intérieur de ce type de commerce », soutient Cyril.
Parmi les activités communautaires de la boulangerie, on y compte des ateliers sur la fabrication du pain. « Faire du pain, ça l’a quelque chose de rassembleur », affirme-t-il.
Cyril et Jonathan désirent aussi mettre en place des ateliers de sensibilisation en ce qui concerne les produits de types artisanaux, tels que retrouvés dans la boulangerie, et les produits industriels.
Afin d’amener leur entreprise à un niveau supérieur, le prochain objectif Des pains sur la planche serait de rendre admissible la boulangerie pour faire travailler les gens qui sont en réinsertion sociale et professionnelle. « C’est un exercice différent de ce que les organismes en réinsertion sociale sont habitués de faire », note Jonathan.
