Bourses Pierre-Péladeau : Les représentants lavallois sont connus

Onze candidatures ont été reçues par Entrepreneuriat Laval afin de représenter l’Université Laval pour la 17e édition des bourses Pierre-Péladeau. De ce nombre, deux ont été retenues.

Les dossiers de SciencePerfo, une entreprise spécialisée en analyse biomécanique du hockey, et d’Immedia, un projet basé sur des algorithmes qui permettent d’améliorer les performances en cardiologie, prennent donc le chemin de la rue Saint-Jacques, à Montréal, où se situent les bureaux de Québecor.

Un jury indépendant composé de représentants du monde des affaires déterminera alors qui, parmi l’ensemble des candidatures reçues des universités du Québec, méritera l’une des trois bourses disponibles, respectivement de 50 000 $, de 30 000 $ et de 20 000 $. L’annonce des résultats finaux aura lieu en mai, à l’occasion de l’Assemblée générale annuelle de Québecor.

L’UL bien représentée

Au cours des neuf dernières années, huit récipiendaires de ces bourses nommées en l’honneur du fondateur du fleuron québécois provenaient de l’institution lavalloise. Une excellente moyenne au bâton, à en croire Yves Plourde, président-directeur général d’Entrepreneuriat Laval et responsable des bourses Pierre-Péladeau à l’Université Laval depuis 2006.

« Nous sommes très fiers de pouvoir dire que nous avons accompagné les entrepreneurs de demain, s’exclame-t-il. Lorsque, plusieurs années plus tard, ces derniers connaissent du succès, nous pouvons dire qu’il y a un peu de nous là-dedans. »

Alizem (2008 ; 30 000 $), AddÉnergie (2009 ; 50 000 $) et Bio In (2010 ; 50 000 $) sont quelques entreprises lavalloises qui ont bénéficié des bourses Pierre-Péladeau.

Coup de pouce

Même si elles ne représentent pas « un montage financier de plusieurs millions de dollars », les bourses Pierre-Péladeau permettent tout de même à de jeunes entrepreneurs d’aller de l’avant avec leur plan d’affaire, pense Yves Plourde. « C’est un excellent coup de pouce : ça contribue à la mise de fonds, ça donne une belle visibilité et puis ça permet ensuite d’aller chercher des fonds additionnels. »

Mais encore faut-il arriver à synthétiser sa candidature en un document de six pages. Tout un exercice si l’on considère qu’un plan d’affaires comprend, au bas mot, une quinzaine de pages ! « Le montage de ce dossier est toutefois moins lourd que la plupart du même type », nuance Yves Plourde.

1999

Année de fondation des bourses Pierre-Péladeau.

1,4 million

Montant distribué jusqu’à ce jour.

52 

Nombre de jeunes entrepreneurs qui en ont bénéficié.


SciencePerfo : Révolutionner le hockey

Devenir la référence en analyse biomécanique du hockey : telle est la mission de SciencePerfo, une jeune entreprise composée d’étudiants-chercheurs de l’Université Laval.

C’est dans le cadre d’un cours de modélisation à la maîtrise en biomécanique que ce projet a vu le jour. « Par curiosité, nous sommes allés voir ce qui se fait en la matière sur le hockey, raconte Simon Laurendeau, un des quatre professionnels derrière SciencePerfo. Quelle ne fut pas notre surprise de constater la pauvreté de littérature scientifique sur le sujet ! »

De discussion en discussion, les amis et collègues d’alors se sont rendus compte du manque flagrant d’objectivité dans la transmission de l’expertise au hockey, un sport où les écoles de hockey font foi de tout, ou presque.

« Traditionnellement, les entraîneurs de hockey se basent sur leurs propres connaissances et observations pour dispenser leurs rétroactions. Résultat : par rapport à d’autres disciplines comme le golf, il y a un retard en matière d’évaluations et d’analyses exactes », affirme Léandre Gagné-Lemieux, également membre de SciencePerfo.

Financement

Flairant la bonne affaire et bien conscients de leurs compétences respectives, les acolytes ont fondé SciencePerfo à la fin de l’été 2014. Leurs services vont de l’analyse biomécanique des techniques de patinage et de lancer à l’évaluation scientifique des qualités physiques du hockey en passant par la mise sur pied d’interventions spécifiques.

Par exemple, un joueur dont le lancer frappé est inefficace pourrait, à la lumière des évaluations proposées par SciencePerfo, en cerner les lacunes biomécaniques. Des correctifs appropriés permettraenit par la suite de corriger ces dernières. « Nous mettons des chiffres sur absolument tous les paramètres possibles et inimaginables », lance Léandre.

Or, avant de se lancer officiellement en affaires, SciencePerfo a besoin de financement. Et pas juste d’un peu : le système complexe d’analyse de mouvement que souhaite se procurer l’entreprise est dispendieux. « Notre service est validé, mais il l’est seulement avec des senseurs électromagnétiques qu’on retrouve en laboratoire, explique Léandre. Il nous en faut un sans-fil que nous pourrons installer sur les glaces. »

C’est en partie pourquoi SciencePerfo a posé sa candidature aux bourses Pierre-Péladeau. « Si nous la gagnions, nous pourrions financer une partie de notre mise de fonds sur nos équipements. Ce serait définitivement une bonne nouvelle », conclut Simon.

100 000

Nombre estimé de joueurs élites et amateurs de hockey au Québec.

5000 $

Montant dépensé par année par plus de 55 % des joueurs de hockey, selon SciencePerfo. 14 % en dépenseraient plus de 10 000 $.

Auteur / autrice

  • Maxime Bilodeau

    Journaliste (beaucoup), kinésiologue (un peu) ainsi qu’amateur de sports d’endurance (jamais assez), Maxime œuvre au sein d’Impact Campus depuis 2013. Le journaliste-bénévole qu’il était alors a ensuite dirigé les Sports pour, finalement, aboutir à la tête du pupitre Société, une entité regroupant les sections Sports, Sciences & technologies et International. Celui qu’on appelle affectueusement le « gârs des sports » collabore aussi à diverses publications à titre de pigiste. On peut le lire entre autres dans Vélo Mag, Espaces, et L’actualité.

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