Une coopérative de vélo « similaire » à la Coop Roue-Libre démarrera à l’Université de Saint-Boniface grâce au coup de pouce de deux représentants de la coopérative de l’Université Laval.
Louis Prévost et Jonathan Charlebois sont passionnés de vélo. Ils se dévouent pour faire vivre l’atelier en libre-service de la Coop Roue-Libre. Ils se déplacent presque exclusivement à vélo, même en hiver. Louis Prévost a même tenté de faire le Canada d’est en ouest à vélo. Des problèmes humains et mécaniques l’arrêtent à Winnipeg, au Manitoba.
Cette fois, il y retourne en avion, pour six jours, afin d’y développer l’utilisation du vélo quotidiennement. Les 1250 étudiants de l’université francophone du Manitoba bénéficieront d’une coopérative de vélo que les Québécois comptent mettre sur pied. Tout comme à la Coop Roue-Libre, le garage sera ouvert à tous : des étudiants en formeront d’autres sur les rudiments de la mécanique pour cyclistes, le tout, sur une base démocratique et non lucrative.
« On a deux principaux objectifs durant le séjour : les aider pour l’organisation [pour] mettre en place l’entreprise, et aussi les former sur le plan technique », détaille Jonathan Charlebois.
Positionner les outils, construire le lieu de travail, former les mécaniciens, établir les finances, entretenir des relations avec les partenaires, enseigner les particularités d’une coopérative, bref, il y a du pain sur la planche. Le manque de temps est compensé par « un horaire assez chargé », précise-t-il.
Une des particularités de la Coop Roue-Libre que les représentants veulent exporter, c’est le partage des connaissances. À l’Université Laval, des étudiants présentent à d’autres étudiants leurs connaissances en matière de mécanique de vélo. C’est d’ailleurs ce qu’« on veut que ces gens-là soient capables de s’enseigner entre eux », explique Louis Prévost.
C’est un étudiant de l’Université de Winnipeg qui, après avoir utilisé le concept de la Coop Roue-Libre sur le campus, a voulu importer l’idée une fois revenu chez lui. « L’atelier là-bas a reçu une bourse, une subvention de la part du ministère des Relations intergouvernementales du Québec. Ils ont aussi reçu aussi des sous dans leur province pour réaliser cet échange-là », précise Louis Prévost.
Le vélo, « ça pogne beaucoup », même dans une froide province comme le Manitoba, assure M. Charlebois. La ville de Winnipeg, qui contient quelque 700 000 habitants, compte déjà 9 ateliers de vélos en libre-service.
Sinon, c’est comment faire du vélo à Winnipeg ? « C’est très plat, c’est immensément plat, quand il pleut, l’eau ne s’en va pas. Elle ne coule nulle part », compte Louis Prévost. Le plan de 330 millions de dollars sur 20 ans annoncé en mai dernier par la ville pour le transport actif devrait par ailleurs aider.