L'UL poursuit sa mission contre le plagiat

C’est une deuxième campagne sur l’intégrité intellectuelle qu’ont lancée conjointement l’Université Laval, la CADEUL et l’AELIÉS en octobre dernier. Par le biais d’activités et de formations, cette dernière vise à sensibiliser la communauté étudiante aux règlements qui entourent notamment le plagiat et le droit d’auteur.

Reconnue comme étant un leader dans le domaine de l’enseignement à distance, l’Université Laval est consciente des dangers que cette formule d’apprentissage peut impliquer, alors que les professeurs et les chargés de cours n’ont pas toujours le temps de bien outiller les étudiants en ce qui concerne l’intégrité intellectuelle. La présente campagne cible donc cette année l’enseignement à distance, hybride et comodal, dont la proportion de cours offerts est passée de 24,8% à 26% en 2018-2019, pour atteindre 1024 cours.

«Le fait que des étudiantes et étudiants suivent entièrement ou partiellement une formation à distance ne libère pas l’Université de son obligation de s’assurer du respect des règles d’intégrité intellectuelle», explique Robert Beauregard, vice-recteur exécutif et vice-recteur aux études et aux affaires étudiantes.

En tant que «maison d’éducation», l’Université Laval affirme faire de l’intégrité intellectuelle l’une de ses priorités, puisque cette valeur «garantit l’excellence des diplômes délivrés».

Claude Savard, vice-recteur adjoint aux études et aux affaires étudiantes, estime que cette volonté de l’UL s’explique par une volonté d’aller «en prévention plutôt qu’uniquement en sanction».

«Les cas de plagiat sont très variés ; il y en a effectivement des mal intentionnés, mais d’autres sont mal informés», ajoute-t-il.

«Une infraction au règlement disciplinaire peut, par exemple, retarder la diplomation, empêcher de poursuivre un programme, entraîner la suspension de l’inscription, compromettre le renouvellement du permis d’études ou l’octroi d’une bourse d’études», énumère Robert Beauregard, au sujet des conséquences d’infractions liées à l’intégrité intellectuelle.

Les risques de l’enseignement à distance et du stress

Pour M. Savard, il est clair qu’il existe plus de risques qu’un étudiant commette une infraction en lien avec l’intégrité intellectuelle sur une formation entièrement en ligne, si le professeur «n’a pas eu tant de contacts pour expliquer ce qu’est l’intégrité intellectuelle».

Bien que les données colligées quant au nombre de cas de plagiat recensés par année témoignent d’une hausse, celle-ci résulterait, aux yeux du vice-recteur adjoint aux études et aux affaires étudiantes, d’une meilleure détection de ces cas par le comité disciplinaire.

On s’aperçoit qu’un étudiant en situation de stress trouve des moyens à court terme pour arriver à ses fins et qu’il peut être tenté plus facilement de copier les propos sans citer les sources entre guillemets», observe M. Savard.

Enseigner pour mieux former

Ce dernier espère qu’en plus des formations déjà accessibles aux étudiants depuis deux ans, il sera témoin de l’augmentation du nombre de professeurs qui abonderont dans le même sens que l’institution.

«Il faut axer nos actions sur les premières sessions, les premières années de la formation universitaire», préconise-t-il.

«Ce que la campagne va nous amener à faire, c’est de travailler de manière plus étroite avec les facultés, les départements, les professeurs, pour faire en sorte qu’on traite de la question de l’intégrité intellectuelle», ajoute-t-il. Des cours ciblés, certains intervenants et un bon moment seraient alors, selon lui, adéquats en complémentarité pour discuter de la question, au moment de présenter le plan de cours, par exemple.

Des ateliers et formations demeurent disponibles en ligne au cours des prochaines semaines :