Pour le moins qu’on puisse dire, la dernière année a été mouvementée à l’Université Laval. Vague d’agressions au pavillon Alphonse-Marie-Parent, grève du syndicat des employées et employés (SEUL) et course au rectorat ont tour à tour fait les manchettes. Des leçons doivent être tirées de ces épreuves, croit la nouvelle administration.
Enthousiaste à l’approche de sa première année scolaire en tant que rectrice de l’Université Laval, Sophie D’Amours a accepté de recevoir Impact Campus dans son bureau à la fin du mois d’août. Il a alors été question de différents sujets concernant les étudiants.
Première femme à avoir été élue dans ces fonctions le printemps dernier, elle a entamé son mandat en formant son équipe cet été. En étant entourée par des gens d’expérience, elle se dit prête à faire face au défi qui l’attend. Un vent d’optimisme souffle donc sur le campus à la suite d’une année particulièrement difficile.
« L’Université Laval est plus forte qu’elle l’était à l’automne l’année dernière parce qu’elle a vécu des moments difficiles, on s’est serré les coudes, on a réussi à les traverser et on a appris. On a appris plein de choses. Là, on est dans le processus où on améliore nos façons de faire. »
En plein cœur d’une transition suite au départ de l’ancien recteur, Denis Brière, l’institution entamera un processus de planification stratégique dans les prochaines semaines. L’objectif sera ensuite de mettre en place les conditions gagnantes, entre autres en alignant le budget, pour le mettre à exécution dès le printemps 2018.
Souci de transparence
Entre temps, l’Université Laval souhaite être la plus transparente possible. En ce sens, un communiqué a été publié en juillet dernier dans lequel on pouvait apprendre que des étudiants avaient été admis par erreur à la Faculté de pharmacie. L’information a rapidement circulé, de manière à ce que les personnes concernées puissent être mises au courant.
« On aurait souhaité ne pas être obligés de le montrer aussi clairement et si tôt, mais c’est comme ça qu’on veut faire les choses », assure Mme D’Amours.
Le problème s’est finalement résolu de lui-même. Il n’y aura pas de hausse marquée du nombre de personnes faisant leur entrée dans le programme cette année. Tout de même, pour l’administration, il s’agit d’un exemple de cette approche. Malgré ce désir, il n’est pas toujours possible d’agir autant que voulu en ce sens.
« Ce sont des informations d’ordre public, qu’on peut rendre public. Des fois, on ne peut pas le faire. Des fois, il y a des dossiers légaux. Des fois, il y a des conditions qui prescrivent une confidentialité, mais dans ce cas-là, c’est une décision qui nous revient. »
Rattrapage dans le nombre d’inscriptions
Autre développement survenu durant l’été, plusieurs étudiants ont confirmé leur inscription à l’Université Laval. Au moment de réaliser l’entrevue, des calculs, notamment en ce qui a trait au nombre de cours, devaient toutefois être faits pour qu’un chiffre exact soit fourni.
Par contre, tout indique qu’autant de personnes sont inscrites à des cours sur le campus cet automne qu’à pareille date l’an dernier. En mai, une baisse de près de 4% des demandes d’admission était pourtant répertoriée. La situation semble donc avoir été rétablie.
« Actuellement, quand on parle d’inscriptions, on a le sourire aux lèvres. Au début de notre mandat, j’étais un peu nerveuse par rapport aux chiffres. Je suis bien heureuse de voir que les gens ont mis les bouchés doubles pendant l’été pour mettre en valeur tous les programmes qu’on a et faire en sorte que cette information se rende aux étudiants. »