Après 22 mois de conflit de travail, les membres du Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université Laval(SCCCUL) ont finalement entériné cet après-midi, dans une proportion de 91,3%, l’entente de principe survenue entre ses représentant(e)s et l’administration universitaire le 17 avril dernier.
Dans un communiqué transmis aux médias, la présidente du syndicat Christine Gauthier se réjouit que les parties impliquées en soient arrivées à une entente « faisant avancer les conditions de travail et d’enseignement des chargées et chargés de cours à l’Université Laval. » La nouvelle convention collective sera effective dès sa signature jusqu’en 2022.
La question du rattrapage salarial devra finalement s’échelonner de 2018 à 2021. Rappelons que selon le syndicat, qui représente 1 600 membres en lien d’emploi, dont 700 étaient sous contrat à la session d’hiver 2019, les chargé(e)s de cours de l’Université Laval étaient parmi les moins bien rémunérés de la province. « Nous sommes satisfaits des résultats obtenus lors de cette négociation, déclare Christine Gauthier, notamment sur le plan de l’ajustement de la convention aux nouvelles réalités de l’enseignement, dont la formation à distance »
La prolongation du lien d’emploi pour les chargées et chargés de cours ayant acquis 30 points d’ancienneté et la plus grande stabilisation des contrats de longue durée font aussi partie des gains soulignés par le syndicat. Le maintien de ces deux acquis réduisent « l’incertitude au regard du lien d’emploi », l’un des principaux enjeux de la négociation de la nouvelle convention collective.
Silence radio sur la clause de réserve
Le syndicat ne fait aucune mention de la clause de réserve dans le communiqué. Celle-ci était aussi un enjeu central pour les membres. Le comité de négociation demandait une révision à la baisse. Rappelons que cette clause permet aux facultés de réserver un pourcentage des charges de cours (actuellement établie à 14 %) pour des étudiant-es ou des professeur-es invité-es par exemple.