Le Québec retourne en confinement généralisé. C’est ce qui a été annoncé par le premier ministre du Québec, François Legault, mercredi à son point de presse. De nouvelles mesures sanitaires devront désormais être respectées par les Québécois et les Québécoises, notamment, un couvre-feu entre 20h et 5h. Cette nouvelle consigne entrera en vigueur ce samedi 9 janvier et se poursuivra jusqu’au 8 février prochain.
« Le couvre-feu passe un signal, mais aussi permet de diminuer les activités et les possibilités de contact. Il faut être capable de faire des mesures qui, ensemble, vont diminuer la probabilité de rassemblements ou de contacts. »
– Horacio Arruda, directeur national de la Santé publique
Cette décision a été prise suite à la dégradation de la situation de la COVID-19 qui est marquée par une augmentation du nombre de cas quotidiens, des hospitalisations et des décès liés au coronavirus ainsi que l’engorgement du système de santé.
La hausse du nombre de contaminations est attribuable à de nombreux rassemblements résidentiels qui sont survenus pendant la période des fêtes.
« Face à ce constat, on est obligé d’annoncer un traitement-choc pour réduire le nombre de visites dans les maisons. »
– François Legault, premier ministre du Québec
Désormais, les Québécois et Québécoises ne pourront se déplacer à l’extérieur de leurs lieux de résidence, sauf pour les travailleurs essentiels.
Les épiceries et les dépanneurs devront fermer à 19h30 pour laisser le temps aux clients et aux employés de retourner à leur domicile avant 20h. Seules les pharmacies et les stations-service auront la possibilité de fermer après 19 h 30.
Par ailleurs, les entreprises et les tours de bureaux devront fermer et favoriser le télétravail. La fermeture des commerces non essentiels sera maintenue, mais il sera possible de livrer et de cueillir à la porte des biens jusqu’à 19 h 30.
L’impact espéré du couvre-feu
L’imposition d’un nouveau couvre-feu a pour objectif de ralentir la propagation de la COVID-19. Selon les autorités de la santé, cette mesure ajoutée constitue un outil supplémentaire afin de réduire les contacts et les rassemblements entre les citoyens.
Bien évidemment, la Santé publique souhaite éviter un scénario dans lequel le système de santé serait appelé à choisir à établir les priorités entre les patients.
« On veut éviter d’avoir ces choix-là à faire. Pour l’instant, on ne prévoit pas être obligé de faire des choix entre les patients, mais on prend les mesures justement pour ne pas se rendre là. »
– François Legault, premier ministre du Québec
Des conséquences pour le non-respect du couvre-feu
Le gouvernement donne le mandat aux policiers d’assurer le respect des nouvelles consignes. Les individus qui ne respecteront pas le couvre-feu pourraient obtenir un contrat d’infraction d’une valeur entre 1 000$ et 6000$.
Également, le premier ministre a précisé que des barrages routiers entre les régions ne seront pas établis.
« On préfère que les policiers surveillent le respect des autres consignes qui sont sujettes à amendes. »
– François Legault, premier ministre du Québec
Une décision déchirante au plan social
Le premier ministre s’est dit conscient de l’impact d’un autre confinement sur la santé mentale des Québécois et des Québécoises. Mais, il considère que ces mesures sont nécessaires avec le contexte actuel : « C’est important dans les quatre prochaines semaines de donner un effort. On parle vraiment de sauver des vies et de sauver notre système de santé. »
Cependant, le premier ministre a tenu à rappeler que les personnes seules pourront toujours recevoir une autre personne qui vit seule, mais qu’aucun autre type de visite ne sera permis.