Université Laval : Entente de principe approuvée à 93%

Réunis en assemblée générale ce lundi, les employés de soutien de l’Université Laval ont voté à 93% pour l’acceptation de l’entente de principe soumise à l’employeur. Celle-ci avait été conclue jeudi dernier, mettant du même coup fin à la grève qui paralysait le campus depuis le 21 février.

Au total, près de 1300 personnes étaient présentes à la salle Louis-Fréchette du Grand Théâtre de Québec. Rejoint après l’événement, le porte-parole du Syndicat des employés et employées de l’UL (SEUL), Éric-Jan Zubrzycki, s’est dit très heureux de l’ambiance générale au sein de son groupe.

« Les gens sont très satisfaits de ce qu’on a négocié, lance-t-il. Ça remplit les objectifs qu’on avait pour tout le monde. On est repartis avec le sourire, contents de revenir au travail. »

Deux actuaires avaient été invités à l’assemblée afin de bien expliquer les modalités de l’accord. « C’est très technique d’expliquer ce qui entoure les régimes de retraite et la Loi 13 notamment, convient-il. Les gens étaient attentifs. Ils voulaient comprendre l’entente et les impacts que ça allait avoir sur leur futur. »

Des bilans

Rappelant au passage que le SEUL fera bel et bien un post-mortem dans les prochains jours, le leader syndical a réitéré la nécessité de tirer des leçons de cette grève qui, au bout du compte, aurait très bien pu être évitée selon lui.

« Si on résume, l’Université Laval est arrivée avec 300 demandes, mais n’est repartie avec rien, dit-il. L’un des constats que l’on peut déjà faire, c’est qu’elle a poussé ses employés à la grève et s’est retrouvée à ne plus pouvoir avancer. »

En bout de piste, selon lui, la grève aura couté six semaines de grève aux membres, mais aussi six semaines de services aux étudiants. En perte de revenus, il indique également que l’arrêt de travail aura demandé des sommes très importantes à l’administration, principalement parce que certaines admissions n’ont pas été traitées.

« Ce qu’on retient, c’est que c’était une grève inutile, poursuit-il. Il y’avait pas de raison d’avoir un conflit de travail sur ce qu’on demandait. »

Sur une note plus positive, M. Zubrzycki note toutefois que l’accueil des cadres et des administrateurs a été fort chaleureux et surtout bien apprécié vendredi, lors du retour des employés de soutien. « Il y en a certains qui nous attendaient avec des fleurs et des chocolats, lance-t-il. La réception a été très bonne sérieusement. Rendu ici, on passe à d’autres choses, c’est derrière nous, et maintenant on va s’atteler à la tâche pour rattraper le temps perdu. »

Signal fort

Ensemble, les employés de soutien indiquent qu’ils espèrent que l’UL réalisera que de faire de tels combats coûte des fortunes financières et humaines. « J’ose croire que les prochaines négociations vont se faire sous de meilleurs hospices », déclare leur leader.

Peu importe qui sera élu au poste de recteur le 26 avril prochain, Éric-Jan Zubrzycki est catégorique : le signal lancé par son syndicat est clair. Il souligne qu’il faut « favoriser les relations de travail par une approche de conciliation plutôt que de confrontation ».

« À mon sens, la conciliation aurait permis d’avoir des résultats concrets alors que dans une approche conflictuelle, on se retrouve avec deux perdants. Autant nos membres que l’Université ont perdu de l’argent. On arrive, à toutes fins utiles, à un statu quo. »

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