La seconde consultation de la campagne Ensemble UL, avec audace, qui permettra à la direction d’établir la planification stratégique 2022, s’est tenue le 18 octobre dernier, au pavillon Charles-de-Koninck. Animée par le vice-recteur aux affaires externes/internationales, Rénald Bergeron, et par la vice-rectrice aux ressources humaines, Lyne Bouchard, la conférence visait à répondre à la question suivante : qu’est-ce qu’une expérience remarquable pour un étudiant?
Lors des deux heures consacrées à ce sujet, plusieurs personnes de divers milieux, autant de la communauté universitaire que de l’extérieur, ont pris la parole.
Évidemment, dans la foulée des dénonciations du mouvement #metoo, il a été question des agressions sexuelles. Il faut rappeler que l’Université Laval a été frappée de plein fouet, durant la dernière année, par des histoires de harcèlement et d’agressions sexuelles.
Selon Denis Bussière, directeur à la direction des services aux étudiants, « la situation évolue et c’est encourageant ». Après une semaine mouvementée où des dizaines de témoignages liés au harcèlement sexuel ont fait les manchettes, on est à même de constater que le public est beaucoup plus attentif au sujet.
« L’enjeu dialogue et éducation devient important. C’est un travail collectif qu’on a à faire », analyse pour sa part Rénald Bergeron. Il a également ajouté que des études sur les expériences sur le campus étaient en cours, mais qu’il y aurait une accélération et une augmentation de l’implication à ce sujet.
Toujours à ce sujet, même s’il y a encore du travail à faire, M. Bussière a tenu à souligner « qu’il y a eu une progression, en un an, de ce qui a été fait durant les 10 dernières années ».
L’humain au centre des priorités
Devant une foule imposante réunie dans l’atrium du pavillon Charles-De-Koninck, étudiants, employés, professeurs et anciens de la communauté universitaire ont pris la parole. La santé ainsi que la conciliation de l’école avec les autres sphères de la vie d’un étudiant ont été évoquées par plusieurs intervenants venus exprimer leurs préoccupations à la direction.
Deux étudiantes aux cycles supérieurs se sont présentées au micro pour exposer des exemples concrets au public et aux membres de la direction présents sur place. Que ce soit par rapport aux internats non rémunérés ou à la charge de travail dans le cadre de leur parcours, les faits présentés par les étudiantes ont fait réfléchir.
« La description de la charge de travail que vous faites préoccupe tout le monde. Nous voulons offrir une expérience grandissante et non déstabilisante », ont répondu les animateurs de la consultation et vice-recteurs de l’administration D’Amours.
Toujours en lien avec le thème de la santé, c’est le témoignage d’Henri Hamel, un employé du Centre d’aide aux étudiants (CAÉ) sur le campus depuis 40 ans, qui a retenu l’attention. Se fiant à son expérience et aux témoignages d’étudiants, il a demandé à la direction de se pencher, avec courage, sur cette problématique pour modifier certaines pratiques.
« Plusieurs choses sont déjà faites, mais la volonté de favoriser la santé durable passe par l’assainissement des conditions de travail et d’étude des membres de la communauté », a-t-il exprimé, durant son intervention qui s’est soldée par des applaudissements nourris du public.
Les défis du numérique
À l’ère du numérique, l’aspect de l’intégration des nouvelles technologies en éducation supérieure a également été abordé. Autant le personnel que les étudiants se sont exprimés sur les défis qu’apporte le numérique au quotidien sur les bancs universitaires.
Certains professeurs ont expliqué qu’ils devaient enseigner de manière inadéquate, en comparaison avec la technologie disponible ailleurs. En guise de réponse, le vice-recteur aux affaires externes/internationales a dit vouloir « faire preuve d’ouverture », mentionnant que l’innovation était permise dans chaque unité.
« Tout ne peut venir de l’administration, croit-il. On doit travailler ensemble, être collectivement imaginatif », ajoute-t-il, soulignant que la nouvelle équipe de direction compte travailler de concert avec ses membres sur cet enjeu.
Fierté, reconnaissance et rayonnement
Afin d’enrichir l’expérience des étudiants actuels, mais également des futurs étudiants, divers intervenants ont proposé des mesures concrètes afin de faire rayonner l’Université Laval à l’extérieur du campus. Selon plusieurs, la diffusion des bons coups de l’institution, peu importe l’acteur et le niveau, peut être considérablement améliorée, et ce, tant à l’international que dans la communauté immédiate.
C’est en fait la fierté de la communauté québécoise envers l’Université Laval, tout comme celle envers les équipes de sport du Rouge et Or, qui doit être augmentée. Le programme sportif du Rouge et Or est reconnu à l’échelle nationale, de par ses résultats phénoménaux au fil des années.
Toutes les personnes associées de près ou de loin au programme peuvent en témoigner et le directeur à la programmation, aux communications et au marketing du service des activités sportives, Daniel Veilleux, souhaite créer un sentiment d’appartenance envers les équipes sportives et les quelque 450 étudiants-athlètes. C’est ce qu’il a du moins réitéré.
La suite des choses
Au regard des deux premières consultations, Rénald Bergeron fait le point : la direction se doit de « mieux travailler en équipe » et vise « une meilleure communication interne et externe ».
Il a également invité toutes les personnes concernées par cette planification stratégique à envoyer leurs préoccupations et leurs suggestions à l’aide de la plateforme en ligne. L’Université est « à l’écoute », répète-t-il.
La prochaine consultation aura lieu le 24 octobre, au pavillon Alexandre-Vachon, et portera sur l’engagement.