Éthix : La mode au service du développement durable

Habiller les gens du Québec sans nuire à l’environnement en permettant aux fournisseurs de travailler dans la dignité plutôt que dans l’exploitation : telle est la mission d’Éthix. L’entreprise a été fondée il y a bientôt un an par le doctorant en sciences du bois à l’Université Laval, Damien Mathis.

L’idée à la base d’Éthix est venue d’un constat simple. « J’ai eu envie de compléter ma garde-robe et je n’ai pas trouvé grand-chose au niveau du commerce équitable », raconte-t-il.

Créée il y a un an, cette nouvelle entreprise a pour but de proposer à ses clients des vêtements alignés avec le développement durable, le tout à un prix abordable. L’entreprise souhaite également concevoir des produits pour tous, sans distinction de taille, de poids ou de genre. C’est ce qu’en témoigne du moins le slogan « Clothes for all Humans ».

Arriver à concilier développement durable, prix abordable et rentabilité représente un défi en soi. « Les prix que j’ai vus pour des vêtements certifiés équitables à Montréal tournaient tous autour de 40$, poursuit Damien. Les prix des vêtements d’Éthix seront vers les 29$. »

« Prendre la marge minimum pour pouvoir faire tourner l’entreprise, quitte à minimiser le profit. » Telle serait la solution de Damien pour éviter les prix excessifs et autoriser une croissance convenable à son entreprise. Celle-ci se concentrera, pour l’instant, sur la vente de chandails.

Talents au premier plan

C’est à la suite d’une longue période de prospection auprès de plusieurs artistes que neuf visuels distincts ont été retenus. Ces derniers ne représentent pas des pactes permanents, toutefois. « On signe un contrat stipulant que, pendant un an, l’artiste nous prête son visuel (ou son logo), assure le fondateur. Je n’ai pas acheté les droits du design, l’artiste me les a prêtés pour un an et peut continuer à les vendre ailleurs. »

Pour chaque chandail vendu avec le logo, les illustrateurs touchent une somme de 2 $. Damien cultive également la volonté de s’impliquer dans diverses associations. « On veut promouvoir des associations à travers les vêtements d’Éthix ou des groupes engagés, exprime le jeune doctorant. Des exemples : Mr. Mondialisation (un média citoyen à visée internationale) serait motivé à travailler avec nous quand l’entreprise sera bien lancée. »

Racines d’une production équitable

La mission de la compagnie l’amène à chercher des fournisseurs axés sur le développement durable avec le moins d’impacts possible sur l’environnement. « On achète nos chandails vierges chez HAE NOW (acronyme de Humans, Animals and Environment) qui sont eux aussi à leurs débuts, se réjouit Damien. On a vraiment confiance en notre fournisseur. Toutes les installations marchent entièrement à l’énergie renouvelable. »

En ce qui concerne l’impression des motifs sur les vêtements, Éthix fait appel aux services de Custom Impression. La collaboration avec ces deux partenaires découle de l’intention marquée à travailler avec des entreprises locales. Le tout pour continuer de s’inscrire dans la pensée de l’économie durable.

Une précommande de Noël

Ne disposant pas encore de point de vente, Éthix fera appel au sociofinancement et à la plateforme de La Ruche pour ses premières ventes. « Les clients ne paient que le prix du chandail et les frais d’envoi », exprime le jeune homme d’affaires. Après quoi les commandes sont livrées à domicile un mois et demi plus tard.

Lors de la première précommande d’envergure, des acheteurs du Québec et de France pourront se procurer les dits vêtements, sauf que, à l’avenir, les activités de l’entreprise demeureront cantonnées au Québec.

Véritable pierre angulaire du lancement de l’entreprise, cette première grande vague représente le plus gros défi pour cette fin d’année. « Je pourrai me faire une idée de ce que les gens veulent et je pourrai me constituer un stock de base pour la suite des opérations, conclut Damien. J’aimerais lancer ça à temps pour les cadeaux de fin d’année. »


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