Une visite guidée de la Phase II de l’édifice de La Fabrique, achevée tout récemment, s’est tenue le 11 janvier dernier. On y présentait notamment les nouveaux ateliers techniques du pavillon des arts, situé sur le boulevard Charest. Malgré les délais, le sentiment général était une grande satisfaction.
Or, un dialogue de sourds semble subsister entre les représentants du Fonds d’investissement étudiant (FIÉ) et le Comité de travail interdisciplinaire (CTI), qui coordonne le réaménagement. C’est dans ce contexte que la Phase III s’amorce.
Force est d’admettre que les travaux auront été laborieux en raison de la particularité de l’édifice. L’année dernière, les étudiants reprochaient déjà à la direction de leur demander des fonds.
« On ne savait pas trop ce qu’ils faisaient avec ça, explique le représentant du FIÉ en design de produit, Jonathan Marmen. On va voir les techniciens pour qu’ils nous parlent des avancements et savoir ce qui ne marche pas. Il faut aller chercher l’information puisque, autrement, personne ne va nous le dire. On reçoit les communiqués comme tout le monde, et c’est tout. »
En réaction à ces critiques, le doyen de la Faculté d’aménagement, d’architecture, d’art et de design, Alain Rochon, assure que son groupe a de bonnes intentions. « Nous sommes même surpris par ce commentaire, étant donné tous les efforts que nous déployons pour rendre l’information accessible », lance-t-il, insistant également sur l’ouverture du comité à communiquer par courriel en demeurant ouvert aux suggestions.
Une Fabrique toute neuve
Les ateliers de bois, de métal et de moulage ont été réaménagés et repensés en termes d’espace et de ventilation. À l’intérieur, un vrai soulagement était senti chez les techniciens. Le plus impressionnant : le laboratoire avec les imprimantes 3D et les découpes laser.
«C’est le plus gros laboratoire au Canada », indique l’un des techniciens sur place.
La chambre noire et les impressions aux lithium ont reçu plus d’espace. Une salle de classe complète et spacieuse a été aménagée au premier étage. Elle accueille déjà 75 étudiants au Baccalauréat en design de produits (BDP) qui se sont bien approprié le local. Les outils de coupes ont, quant à eux, été mis en valeur dans la salle de finition du deuxième étage.
Les spécificités de l’édifice ont toutefois causé beaucoup de maux de tête aux techniciens sur place. La ventilation et la vétusté de certains locaux auront fortement retardé l’utilisation de machines plus complexes, indique Jonathan Marmen.
Les fonds transposés
Les 30 000$ de la Phase II ont été déplacés dans le budget de la Phase III en raison des dépenses engendrées par le règlement de la mise en norme des installations. Le FIÉ a donc un levier de pression, lui qui pourra décider d’accorder ou non 60 000 $ pour la Phase III. Le doyen assure pour sa part que « les étudiants du sous-comité seront bel et bien consultés sur le choix de modèles de pièces, de mobiliers et d’équipements ».
La phase III est donc officiellement commencée. On peut d‘ailleurs en voir les premiers impacts au quatrième étage, avec l’avancement du pôle média et avec la relocalisation du pôle de service ou de quelques bureaux.
Cette première partie de l’ultime phase de construction devrait se terminer le 31 mars. S’amorceront ensuite les travaux pour la nouvelle bibliothèque. D’autres ajustements sont prévus pour le café étudiant, l’atelier BDP du deuxième étage et des locaux associatifs ou d’employés.
À propos du Fonds d’investissement étudiant
Il s’agit d’une portion des cotisations étudiantes (environ 15$) qui est utilisée pour acheter des équipements et mobiliers. Chaque association étudiante possède un fond proportionnel au nombre d’étudiants.
Et dans le contexte de la Fabrique de Demain?
Concrètement, on parle de 30 000$ octroyés sur trois ans (soit 30 % de l’ensemble de chaque FIÉ). Le tout a été demandé pour participer à ce réaménagement.
Qui est-ce?
Deux membres de chacune des associations étudiantes (Design Graphique, Design de Produit, Animation, Arts Visuels, Architecture) forment le grand comité. Un sous-comité avec un membre de chacune des associations s’est formé l’année passée pour faire le suivi des fonds.