GHB à l’UL: le Comité Femmes ULaval exige des changements

Le Comité Femmes Ulaval exige de la direction de l’Université Laval qu’elle tienne parole dans son engagement à lutter contre les violences sexuelles qui sévissent sur le campus « depuis des années ».

Le regroupement militant entend pousser l’administration à raffermir sa position et à engendrer des actions concrètes. « Plus encore, qu’elle élargisse sa vision quant à l’éducation aux violences sexuelles en milieu universitaire », déclarait le comité par voie de communiqué ce midi. Une action de visibilité avait aussi été organisée devant le pavillon Ferdinand-Vandry.

Cette sortie publique fait suite aux récents cas d’intoxications au GHB, la drogue du viol,  survenus lors des initiations sur le campus. Des étudiantes de la Faculté de médecine auraient été droguées plus tôt cette session. Un signalement en ce sens aurait été fait, alors que huit autres étudiantes ont rapporté anonymement des cas similaire. Aucune plainte n’a toutefois été déposée auprès du SPVQ.

« Les agresseurs y ont recours afin d’altérer la conscience et le consentement de la victime, dans le but de porter atteinte à son intégrité physique, rappelle le Comité Femmes ULaval. Les gestes posés sur un sujet intoxiqué au GHB ne sont pas consentants; ils constituent en ce sens des agressions sexuelles. Ces cas d’intoxication ne sont pas isolés ; ils sont nombreux et courants.»

Le comité demande à l’administration D’Amours d’accroitre les campagnes d’information sur le consentement, de même que celles concernant la dénonciation des violences sexuelles, pendant les initiations, mais aussi tout au long de l’année scolaire.

« Tant et aussi longtemps qu’il y aura des violences sexuelles sur le campus, nous les dénoncerons. Nous serons intraitables. »

L’Université Laval mènera une enquête

En réaction plus tôt la semaine dernière, la rectrice Sophie D’Amours disait prendre ces allégations « très au sérieux », assurant que son équipe enquêtera à cet effet.

« On veut récolter des preuves, des faits, des témoignages, soutenait la porte-parole de l’institution, Andrée-Ann Stewart. Donc, c’est important que les étudiants et étudiantes qui détiennent de l’information communiquent avec nous. Nous voulons aller au fond des choses et faire les suivis nécessaires. »

Il s’agit d’une occasion pour l’Université Laval de déployer le mécanisme mis en place dans le cadre de la politique pour la lutte contre les violences à caractère sexuel. Une équipe multidisciplinaire a ainsi été créé enfin de mener à terme l’enquête.

Selon les informations recueillies jusqu’à présent par l’administration, aucun geste de nature sexuelle n’aurait été posé en lien avec les intoxications.

Dans une version précédente du texte, on faisait mention de neuf signalements à la police. Cette information s’est avérée inexacte après vérification auprès des sources concernées.

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