Étudier une ou plusieurs sessions à l’étranger représente une expérience enrichissante, mais pour certains étudiants, celle-ci peut être difficile à vivre. Conseils pour mieux vous outiller pour votre décollage imminent… ou votre atterrissage récent.
Avant même leur départ, les étudiants lavallois qui s’apprêtent à partir sont pris en charge par le Bureau international (BI). Comme l’indique Véronique Gagné-Bergeron, responsable des formations pré-départ au BI, ce service offre notamment « une formation administrative lors de laquelle les étudiants peuvent être plus au courant de toutes les démarches qu’ils ont à faire ». Une formation en classe de trois heures est également nécessaire; elle présente les défis de l’adaptation culturelle à l’étranger et propose des pistes de solution pour ne pas subir le choc culturel.
Se préparer au choc culturel
Avant de quitter pour la Suisse à l’automne dernier, Florence Moreault avait suivi cette formation du BI. Selon elle, « on aurait eu besoin de soutien concret », en faisant référence à son séjour. En réponse, le BI a mis en place « le protocole du comment ça va », afin de garder le contact avec l’étudiant sur le terrain. Les responsables de ce service lui envoient un courriel à son arrivée, un pendant son séjour et un à son retour, afin d’assurer un suivi concret.
Bien que Florence n’ait pas vécu de choc culturel, elle a tout de même constaté que le système d’éducation est différent en Suisse. Elle a été surprise par « la lenteur et le manque de rigueur total des services officiels ». Dans certains cas, « ça prend des semaines avant d’obtenir des réponses, que ce soit de l’office des populations, de l’école, du consulat, et souvent, la réponse n’est même pas claire ou elle est incomplète», explique-t-elle.
Différentes formations additionnelles sont offertes selon les destinations. Le portail Contact Cosmopolite est aussi disponible en tout temps pour permettre aux étudiants de partager leurs souvenirs et leurs conseils à propos d’une session à l’étranger. Une partie de la formation présente d’ailleurs les expériences des autres étudiants « afin d’aider [les étudiants qui s’apprêtent à partir] quant au logement ou à leurs cours », ajoute Florence.
Le retour
À leur retour au Québec, les étudiants peuvent aussi vivre le choc du retour. « De plus en plus les étudiants vivent le choc du retour. C’est plus au retour qu’ils ont des difficultés », affirme Véronique Gagné-Bergeron. Quels sont les signes que le retour est plus ardu? « Beaucoup de questionnements, du désengagement et de la fuite », détaille la formatrice. À ceux qui reviennent, Mme Gagné-Bergeron suggère de « se laisser du temps. Ça paraît simple, mais c’est vraiment important. »
Florence abonde dans le même sens et ajoute que « le retour peut être difficile et c’est normal. On revient, on a encore la tête là-bas, on a du mal à revenir dans la routine ». Une rencontre post-séjour est d’ailleurs offerte afin de permettre à ceux qui en ressentent le besoin de se questionner en groupe.
Des conseils ?
Florence suggère aux futurs participants d’être prévoyants, car « on ne sait jamais quand un pépin peut survenir et un retard dans une demande de visa peut avoir de lourdes conséquences sur la session », confie-t-elle.