Mercredi dernier, au Carré des affaires FSA ULaval-Banque Nationale, une soirée-conférence se tenait pour lancer l’Observatoire international en management du sport (OIMS). Mis sur pied à l’hiver dernier par le professeur titulaire au Département de marketing, Frank Pons, l’organisme souhaite se consacrer à l’étude de problématiques sur la gestion du sport au plan du marketing, du management, de l’économie et du droit.
Près d’une centaine de personnes, autant des étudiants que des professeurs et des représentants du monde des affaires, ont été conviés à cette soirée proposant deux conférences, principalement axées sur la pertinence et l’importance des commandites dans le domaine sportif.
Ce fut aussi le moment pour Frank Pons d’annoncer en exclusivité le partenariat entre l’OIMS et la Fédération française de tennis, qui gère entre autres Roland Garros, sur les attraits du tennis d’un point de vue social et contemporain.
L’OIMS c’est quoi ?
« C’est un groupe multidisciplinaire travaillant en collaboration étroite avec différentes organisations sportives pour comprendre une variété d’aspects englobant le sport, en passant par le marketing, les aspects légaux et l’environnement social », répond Frank Pons lorsqu’on le questionne sur le propre de son nouveau groupe.
« Il s’agit d’une façon d’analyser le sport sous plusieurs angles, de comprendre à quel point celui-ci peut avoir un impact sur une société, et du même coup sur sa culture », poursuit le professeur titulaire.
L’exemple du Canadien de Montréal en est un très bon d’ailleurs, selon lui. Les influences économiques de La Sainte-Flanelle vont bien au-delà des revenus que Geoff Molson peut empocher. La culture de la franchise est inculquée à un tel point dans la société qu’une séquence de victoires, ou à l’inverse de défaites, peut entrainer une modification des habitudes de certains individus, voire une grande partie de la population.
C’est le genre d’études que tente de concrétiser l’OIMS, en recueillant des statistiques sur les comportements provenant de différentes sphères, qui affectent directement le sport. Des comportements qui sont propres à l’économie du sport, mais aussi au droit, au développement social et la culture dans laquelle le sport ou l’organisation prend place dans la société.
Des contacts outre-mer
Bien que le projet de l’OIMS se soit concrétisé tout récemment, rappelons que M. Pons travaille sur ce dernier depuis longtemps, et que les contacts qu’il a développés tout au long de sa carrière, en France et ici, lui sont particulièrement utiles.
« J’essaie d’intégrer le plus de professionnels possible pour rendre le processus encore plus valorisant pour les étudiants », exprime-t-il. Outre les professionnels, bon nombre d’organismes sont également impliqués, dont le Paris Saint-Germain (PSG) club de soccer français qui domine sur la scène européenne présentement, ainsi que différents tournois de tennis à Marseille et à Lyon (ATP).
Deux autres enseignants de l’Université Laval sont aussi impliqués, soit Christine Lai, collègue de Frank Pons au Département de marketing, et Andréa J. Woodburn, du Département d’éducation physique.
Service aux étudiants
Le but premier de l’observatoire « est d’offrir aux étudiants voulant y participer des ressources auxquelles ils n’auraient pas accès autrement, de travailler avec des personnes reconnues de plusieurs milieux et de rejoindre le tout par des travaux de recherche et des études pertinentes pour l’étudiant, mais aussi pour la province de Québec », ajoute le directeur de l’OIMS.
À par le fait d’être un observatoire universitaire, il s’agit aussi du premier projet d’une telle ampleur dans la province de Québec. « Il existe des centres de recherche du même genre aux États Unis et en Ontario, mais nous avons l’ambition de devenir le plus gros observatoire du genre chez les francophones. »
Le professeur titulaire souhaite faire rayonner l’observatoire en renforçant les liens entre l’Université Laval et d’autres universités canadiennes, mais également avec des établissements en Europe et en Afrique du Nord.