Force est d’admettre que la CADEUL fait face à plusieurs critiques et accusations dernièrement sur le campus. Le président de l’association, Samuel Rouette-Fiset, convient que le contexte référendaire favorise un certain clivage des idées, mais il croit toutefois que le respect est essentiel à ces débats.
Pour Samuel Rouette-Fiset, le constat dans les instances demeure positif à l’interne. « Il continue d’y avoir une participation record quant au nombre d’associations présentes en caucus, et oui, on sent que les gens sont intéressés à discuter, à débattre, lance-t-il en entrevue. Ces débats se font dans le respect et c’est comme ça qu’on continue d’avancer. »
L’étudiant en affaires publiques et relations internationales constate toutefois que le climat référendaire soulève les passions. Critiquant notamment certains commentaires diffamatoires sur les réseaux sociaux, le président de la confédération prône le respect d’un côté comme de l’autre. « Pour ceux qui sont en position de responsabilités, je ne crois pas que ce soit leur travail d’être insultés, c’est leur travail d’être critiqués, mais pas d’être insultés ni trainés dans la boue. »
« Il y a une ligne à faire entre le harcèlement psychologique et la critique politique », ajoute le président de la CADEUL en soulignant que le dialogue demeure la meilleure solution pour régler tous les différends. Certaines mesures pourraient être d’ailleurs nécessaires si la situation se perpétue, affirme Samuel Rouette-Fiset.
Des liens entre le OUI et l’exécutif de la CADEUL ?
Certains membres de l’exécutif se sont faits reprocher depuis quelques semaines de participer à la campagne référendaire sur l’UEQ et d’avoir un certain favoritisme envers le camp de OUI. Pour expliquer la situation, le président revient sur le référendum de 2015.
« En 2015, l’exécutif ne pouvait pas se prononcer et ça avait créé énormément de tensions, dont d’importantes accusations de corruption », rappelle-t-il. À la suite de plusieurs réflexions, il était important pour l’association étudiante de permettre à ses membres d’exprimer leur opinion personnelle sur l’affiliation à l’UEQ. Toutefois, « aucun exécutant de la CADEUL ne peut utiliser des ressources de la confédération », assure-t-il.
Il rappelle aussi que ce point a été discuté lors du caucus d’octobre. Le président avait alors demandé à ce que les exécutants de la CADEUL puissent partager leurs opinions personnelles. « On peut participer aux activités partisanes en prêtant une attention aux signes distinctifs de la CADEUL. On peut porter des macarons et avoir des tracts partisans étant donné qu’on participe aux activités partisanes. Toujours dans une optique qu’une fois ces activités terminées, on retire tout ça. » (Caucus des associations étudiantes, séance ordinaire du 20 octobre 2017, p.20)
La demande avait alors reçu l’appui de 41 associations contre 6 refus. «Ça reflète donc un certain consensus », croit le président.
Un manque d’intérêt envers la CADEUL ?
Dans sa parution papier du 17 octobre 2017, Impact Campus soulevait la problématique du manque de participation à la vie politique étudiante et aux assemblées générales. À ce sujet, le président de la CADEUL estime que la participation à des assemblées générales demeurera « toujours un défi pour l’exécutif ». Néanmoins, il se dit persuadé que le modèle de la CADEUL demeure « le meilleur » en termes de représentativité.
« La CADEUL a été reformée autour d’un modèle où maintenant, ce sont les associations étudiantes qui viennent représenter leurs membres au caucus, poursuit-il. À chaque mois, tous les délégués ont la chance de se réunir. On voit donc une quantité énorme d’étudiants qui sont représentés. On pense que pour la CADEUL, qui compte 33 000 membres, c’est le meilleur moyen d’assurer une représentation optimale des étudiants. »
Sur la toile, certains étudiants critiquent également un manque de point de vue différents à la CADEUL. Sur ces accusations, l’actuel président répond : « Honnêtement, c’est relatif. Ma réponse, c’est que ça dépend de ceux qui se présentent aux élections », soutient-il, en rappelant que tous les étudiants de premier cycle peuvent se présenter pour un poste à l’exécutif et que chaque association possède un vote lors de l’élection.
Sur le livre des 35 ans
Plusieurs étudiants ont fait entendre leurs mécontentements sur les délais liés à la rédaction de l’œuvre et au choix de son auteur. Le président de la confédération affirme avoir pris le dossier sur ses épaules cette année, en indiquant toutefois que ce n’était pas une tâche simple.
Samuel Rouette-Fiset certifie que l’ouvrage sera disponible le plus rapidement possible. « Le livre est écrit, il reste à le corriger et à le monter ensemble », explique-t-il, ajoutant au passage que l’œuvre comptera environ 250 pages.
« On veut offrir un livre de qualité basé sur des références historiques, c’est un travail d’archivage. Ce n’est pas un éditorial et un pamphlet », conclut le président de la CADEUL.