L’École de service social, qui existe depuis 1944, subira au cours des prochaines semaines des modifications quant à son appellation et ses fonctions. Après consultation de l’assemblée, cette dernière portera désormais le nom d’École de travail social et de criminologie (ÉTSC).
Poursuivant des objectifs de modernisation de l’expression service social et de mise au premier plan du programme de criminologie, le vote s’est avéré quasi-unanime en faveur de l’adoption d’un nouveau nom pour l’École. La formation du certificat en criminologie a été instaurée en 2011, alors qu’en 2012, on rendait possible l’inscription au baccalauréat, accueilli au sein de l’école de service social.
L’appellation du programme de service social constitue une source de débats et de controverse dans quelques universités du Québec. Considérant que l’on forme des travailleurs sociaux, il semblait plus approprié pour plusieurs d’établir un lien direct avec le statut professionnel.
« Il était nécessaire pour nous de prendre une certaine distance par rapport aux origines caritatives du travail social, afin de se mettre en lien plus direct avec le type de profession, précise le directeur de l’ÉTSC, Gilles Tremblay. Autrement dit, on forme des travailleurs sociaux et non pas des gens qui font du service social. »
En crimino
Concernant plus spécifiquement le programme de criminologie, il explique que les changements découlent du fait qu’il était nécessaire de lui offrir un statut plus représentatif :
« Il commence à avoir une certaine maturité, étant donné que sa mise sur pied remonte à près de six ans, mais il demeure toujours invisible, du moins sur le plan du nom, ajoute-t-il. C’est un changement qui a l’avantage de le rendre plus visible et de lui donner le même statut que celui du travail social. »
Les parties prenantes impliquées ont eu une série de discussions à savoir si la criminologie continuerait de se développer dans la même institution dans les prochaines années. « Prenant en considération le contexte financier actuel, il était préférable que les deux continuent d’évoluer ensemble, nous croyons », explique M. Tremblay.
Quels changements concrets ?
Le professeur du programme de criminologie, Stéphane Leman-Langlois, tient toutefois à souligner que le cursus de cours ne subira pas de modifications à proprement parler : « Il n’y aura aucun changement en ce qui concerne le programme, affirme-t-il d’emblée. La seule autre transformation qui va s’opérer prochainement, c’est qu’on complètera la formation en ajoutant au certificat et au baccalauréat déjà existants, la maîtrise et le doctorat à partir de l’année prochaine. »
Aux dernières nouvelles, le programme de criminologie compte environ 500 étudiants. Bon nombre de leurs enseignants jouiront d’une nouvelle distinction grâce au nouveau nom adopté pour l’école. « Le changement a été fait en partie pour favoriser la recherche des étudiants du programme de criminologie à l’Université Laval, étant donné qu’il n’existait aucun département ni école étant identifié comme tel. Ce sera désormais plus facile pour eux de s’y retrouver », admet le professeur titulaire.
Des démarches sont actuellement en cours pour qu’une troisième profession se joigne à l’école éventuellement, à savoir le programme de thérapie familiale et conjugale, dans cette même optique de centralisation des ressources de visibilité et de promotion sociale.
Au moment d’écrire ces lignes, le nom de l’École de travail social et de criminologie demeurait toujours inchangé. Le processus administratif suivant son cours, le changement devrait être opérationnel au cours des prochaines semaines.