Du 25 au 28 octobre dernier étaient organisées les Journées de la relève en recherche à Montréal dans les locaux de l’UQAM. Malheureusement, le taux de participation était loin d’être au beau fixe…
Par Camille Sainson, journaliste multiplateforme
Onzième édition des J2R, ce rassemblement annuel, organisé en collaboration avec les Fonds de Recherche du Québec, offre la possibilité pour les étudiant.es de deuxième et troisième cycles de rencontrer des scientifiques et professionnel.les inspirant.es. Entre tables rondes, 5 à 7 et ateliers thématiques, nombreuses étaient les opportunités pour en apprendre plus sur la gestion du stress, le rôle de l’intelligence artificielle, la façon de rédiger une communication scientifique ou encore le fonctionnement des demandes de bourses du FRQ. Ouvert à 200 étudiant.es et chercheur.euses post-doctoraux issus de toutes les régions de la francophonie canadienne, l’évènement a affiché complet en quelques jours seulement ! Une liste d’attente a même été créée, mais elle n’a permis qu’a une poignée de personnes de plus d’obtenir une place.
Quelle ne fut pas ma surprise de voir que, sur les 200 intéressés, seulement une petite centaine s’est réellement présentée. Maladies, emplois du temps chargés, imprévus de dernière minute, je ne connaîtrai pas exactement les causes d’un tel absentéisme, mais il est dommage que celles et ceux sur liste d’attente en aient pâti.
Pourtant, l’organisation des J2R est semblable à celle des éditions précédentes : même période de l’année, activités de formations similaires, 5 à 7 et vulgarisathon sont toujours de la partie, etc. Certaines thématiques abordées étaient mêmes inédites, puisqu’élaborées en partenariat avec l’université hôtesse! Un atelier dédié aux étudiant.es de premier cycle a, par exemple, été mis sur pied pour leur permettre de démystifier l’univers de la recherche universitaire.
Impact Campus est allé à la rencontre des participant.es, et leurs témoignages sont très similaires : Maude Gauthier (maîtrise en droit et politique de la santé) explique que « les J2R sont une très belle opportunité pour les étudiant.es en recherche de créer une communauté et partager sur des défis et opportunités communs. [Elle est] contente d’avoir pu faire partie d’un tel rassemblement. » Sentiment partagé par Daphné Beaudoin (maîtrise en droit) pour qui cet évènement est « une chance de rencontrer d’autres étudiant.es des cycles supérieurs de tous les domaines confondus. Une place pour échanger sur les défis que pose la situation des études graduées et une opportunité de partager sur nos craintes face à l’avenir. » Si elle a particulièrement apprécié aller à la rencontre de personnes passionnées confrontées aux mêmes défis, elle souligne toutefois un bémol : « j’aurais apprécié avoir des ateliers sur des sujets plus ciblés correspondant aux défis de mon domaine. » Jérôme Fortier (maîtrise en épidémiologie) est du même avis ; s’il reconnaît l’intérêt du réseautage et de pouvoir explorer ce qui se fait dans d’autres domaines, il avoue « qu’il faudrait revoir la pertinence de certains ateliers. »
Globalement, les étudiant.es reconnaissent l’utilité d’un tel évènement qui permet de créer un esprit de communauté et de comprendre les enjeux liés à ce domaine de haute performance que représentent les études aux cycles supérieurs.
Nous nous sommes également entretenus avec Sophie Montreuil, directrice générale de l’Acfas, qui revient sur l’importance de ces J2R : « nous concevons cet évènement pour offrir aux membres de la relève en recherche des ateliers sur des sujets auxquels ils n’ont pas accès dans leur cursus officiel. Il ne s’agit pas d’un colloque pour participer à l’avancement de connaissances, mais de réfléchir à tout ce qui entoure le monde de la recherche. Nous essayons d’offrir, grâce à nos experts, un cadre permettant aux étudiant.es de mieux comprendre quelles sont leurs perspectives d’emploi au-delà de la carrière universitaire et de réaliser que leurs compétences professionnelles dépassent de beaucoup le champ d’expertise de leur discipline. Nous souhaitons ouvrir la compréhension de la relève en recherche sur les immenses capacités qu’elle développe afin de se projeter dans l’avenir. »
Finalement, les J2R représentent une très belle opportunité pour se regrouper entre étudiant.es des cycles supérieurs. C’est un évènement créé spécialement afin de les aider à cheminer dans cet écosystème aux nombreux obstacles, mais qui s’avère être aussi une belle aventure dont il faut savoir profiter. Qui a dit que la recherche universitaire devait rimer avec solitude ? Alors, on se donne rendez-vous l’année prochaine à Sherbrooke en grand nombre pour faire rayonner notre communauté !