Le référendum d’affiliation de la CADEUL à l’Union étudiante du Québec (UEQ) en novembre 2017 rappelle, à certain(e)s, de mauvais souvenirs quant aux débats non-respectueux qui sont survenus tout au long de la campagne référendaire. Cette fois, avec le référendum pour le laissez-passer universitaire (LPU), la Confédération promet un meilleur contrôle.
Lors d’un entretien avec Impact Campus en 2017, à la suite du résultat, les deux camps avaient souligné un climat référendaire très tendu. « Je ne vise aucun individu en particulier, mais il y a des choses qui ont été dites dans cette campagne qui ont blessé certaines personnes. Ça, c’est décevant pour la démocratie étudiante », avait alors souligné, Guillaume François Larouche, représentant du comité pour l’adhésion de la CADEUL à l’UEQ.
Le 12 novembre prochain, les activités partisanes des deux comités débuteront. Toutefois, c’est dans un climat différent qu’elles prendront place, assure la vice-présidente aux affaires institutionnelles de la CADEUL, Annabelle Lemire. «Ce qu’on a fait, pour avoir un meilleur contrôle en tant que direction de référendum, c’est d’élargir la définition d’actions partisanes», explique-t-elle.
À la suite d’une modification à la politique référendaire, toute personne commettant un acte partisan sera considérée, d’une certaine façon, comme étant membre de l’un ou de l’autre comité, relate Annabelle Lemire en ajoutant «au dernier référendum, c’était juste les personnes qui étaient inscrites sur les feuilles des comités partisans face à qui l’on pouvait revenir.»
La participation des exécutants
De retour en 2017, le représentant du comité du NON, Félix Étienne, avait expliqué une partie des débâcles par l’engagement de certain(e)s exécutant(e)s de la CADEUL auprès du comité favorable à l’UEQ : «Il faut aussi reconnaitre que l’engagement très marqué de la part de certain(e)s exécutant(e)s de la CADEUL aux côtés du comité du OUI a été perçu très négativement de la part de plusieurs partisan(e)s du NON.»
Pour le référendum à venir à la fin novembre, les exécutant(e)s de l’AELIÉS et de la CADEUL pourront faire la promotion du laissez-passer universitaire grâce à des résolutions prises en Conseil d’administration et un cadre référendaire plus clair.
«Dans l’esprit de cette résolution-là, on peut participer au comité partisan, aux activités partisanes, mais l’organisation qu’est la CADEUL ne sera pas partisane. La page Facebook de la CADEUL ne fera pas de post en faveur du LPU, nos ressources humaines non plus», mentionne le président de la CADEUL, Mathieu Montégiani
Motiver la communauté à se prononcer
L’important pour les deux associations étudiantes, c’est que leurs membres se prononcent et répondent présent(e)s lors des jours de vote. «On s’attend quand même à ce que les gens veuillent se prononcer sur la question étant donné les retombées financières que ça a pour eux. On va encourager les gens à aller voter», confirme la vice-présidente aux affaires institutionnelles de la CADEUL.
Du côté de l’AELIÉS, Kevin Villeneuve-Tremblay espère que l’enjeu de l’environnement en poussera plusieurs à aller voter : «On fait le pari que l’environnement est à la mode.»
Alors que les exécutant(e)s rencontré(e)s se positionnent de façon favorable face au LPU, ils s’attendent tout de même à un mouvement contre le projet. Une opposition qui, par contre, sera différente de celle qu’il y a eu lors du référendum sur l’UEQ, estime le président de la CADEUL. Mathieu Montégiani croit qu’elle sera moins organisée, qu’elle sera plutôt composée d’individus, dont ceux et celles qui habitent proche du campus, et non d’une opposition formée d’associations étudiantes ou de groupes.