L’UL butine avec La Ruche

La Fondation de l’Université Laval et La Ruche s’allient pour offrir à la communauté universitaire un moyen de financement participatif. L’UL emboîte ainsi le pas à d’autres campus canadiens qui s’étaient déjà lancés dans l’aventure.

Le campus de l’Université Laval bourdonne désormais à part entière parmi les autres secteurs de la région. Le startup de Québec, dans l’entente conclue avec l’UL, offre à la Fondation de l’UL sa plateforme de sociofinancement pour appuyer les projets des membres de la communauté lavalloise. Toutefois, l’Université utilise ses propres ressources pour recueillir les dons.

Pour la responsable de La Ruche Québec, Maude Rhéaume, cette association est un « mariage qui allait de soi ». La mission de la jeune entreprise, qui offre un moyen à la population de financer des projets qui lui tient à cœur, rejoint un besoin que la Fondation cherchait à combler depuis déjà quelque temps. « [On voulait voir] ce qu’il était possible de faire au niveau du financement participatif. C’est une tendance depuis deux ans dans plusieurs universités », commente Dave O’Farrell, chargé de communication et marketing à la Fondation.

Mme Rhéaume se dit convaincue que La Ruche constitue le meilleur outil pour répondre aux demandes de l’Université. Selon elle, la plateforme permet de mener une campagne de publicité très ciblée à Québec. Le site accueille entre 25 000 et 30 000 visiteurs uniques par mois.

L’entente est aussi novatrice, car les dons bénéficient entièrement aux initiatives. Selon les termes de l’accord, le fonds de roulement de 7 % normalement perçu par La Ruche sera entièrement assumé par La Fondation. Cela signifie que « 100 % du don qui est fait s’en va au projet soutenu », explique M. O’Farrell.

Il s’agit d’un « levier additionnel » pour financer un projet et amener de l’argent dans les fonds, précise le responsable à La Fondation. « Ça amène aussi de nouveaux donateurs […]. Parce que le projet les rejoint, ils seront plus enclins à donner. »

Par ailleurs, des reçus de charité seront émis à tous les donateurs.

Un fonctionnement participatif

Tous les membres de la communauté universitaire sont admissibles à soumettre le projet de leur choix. « Nos critères, c’est que ça bénéficie à l’Université. Ça ne peut pas être des startups personnels, précise Dave O’Farrell. On ne refusera pas de projets du moment que ça entre dans les objectifs. »

Pour un projet étudiant, l’équipe qui le présente à sa faculté doit regrouper au moins quatre étudiants et avoir un mentor issu de la faculté pour appuyer la démarche. Des bénévoles de La Ruche seront aussi mis à contribution pour mousser la campagne de financement des projets.

La Fondation entend collaborer étroitement avec le Bureau de la vie étudiante (BVE) pour discuter de la façon de financer des initiatives extrafacultaires et parascolaires. Selon le responsable, l’argent récolté par La Ruche — Université Laval pour l’un de ces projets sera déposé dans le fonds du BVE.

Pour l’instant, la Fondation tiendra deux ateliers de formation, dont le second sera consacré à présenter cette option de financement aux associations d’étudiants, dont la CADEUL et l’ÆLIÉS.  

Auteur / autrice

  • Jean-Frédéric Moreau

    L’actualité évolue plus vite qu’il n’est capable de la suivre… Et cela l’ennuie parfois. Certes, ce nouveau diplômé en science politique et philosophie ne manque pas de discuter politique autour d’un breuvage houblonné. Épicurien sur les bords, au caractère rationnel, les questions fusent sur tous les sujets. Il troque désormais son micro (il co-animait L’heure juste sur les ondes de CHYZ 94.3) pour l’énergie de la salle de rédaction d’Impact Campus.

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