Le Club de débat de l’Université Laval a vu le jour en 2014 avec pour objectif de faire sa place dans la Société universitaire canadienne de débat intercollégial. Signe de son succès, le groupe a déjà remporté le championnat mondial de débats.
L’organisation du campus vise d’abord et avant tout à optimiser les habiletés oratoires des étudiants. « La priorité demeure le développement de nos membres, le plaisir qu’ils ont à venir, souligne le président de l’équipe, Pier-Luc Clermont. Nous sommes toujours dans une atmosphère conviviale et d’ouverture d’esprit. » Le club planche notamment sur la construction d’arguments et de contre-arguments solides, dans une approche objective face au problème.
« Peu importe le domaine d’études ou le niveau de connaissances en débat, nous croyons qu’en te présentant dans le club, tu vas développer tes habiletés », assure Pier-Luc Clermont, étudiant au doctorat en médecine. L’option de la compétition n’est pas obligatoire, mais plutôt offerte à ceux et celles qui désirent aller plus loin.
Les délibérations abordent toutes sortes de sujets. Ils touchent régulièrement les politiques publiques, mais peuvent aussi concerner la santé et des secteurs plus ludiques. Aucun étudiant doit donc être un expert dans tous les domaines. « On se penche vraiment sur l’art de débattre, plutôt que sur un sujet débattu, indique Pier-Luc Clermont. Parfois, ça va même nous remettre en question face à nos propres idéologies ». Certains candidats sont même amenés à défendre une idée contraire à leurs valeurs.
Pourquoi s’impliquer ?
« Il y a tout l’aspect de parler en public, auquel n’importe qui va devoir faire face », lance le président. Celui-ci constate d’ailleurs que le Club de débat de l’Université Laval permet à plusieurs étudiants d’augmenter leur confiance en soi par le biais d’allocutions publiques.
Vient ensuite l’aspect argumentaire. Le club de débat estime offrir une méthode concrète pour approcher un problème. Un atout qui se révèle important lors d’une carrière professionnelle où l’on doit affirmer ses points de vue, soutient Pier-Luc Clermont. Le club de débat permet aussi aux étudiants de voir les enjeux de manière objective, selon lui. Dans un cadre professionnel, les membres du club simulent régulièrement la tenue d’une conférence de presse, amenant chacun à répondre à une série de questions de la part des autres débatteurs.
L’une des bonnes raisons, enfin, « c’est simplement de s’amuser », témoigne le futur doctorant. Pier-Luc Clermont rappelle qu’il s’agit d’un endroit parfait pour rencontrer des gens ouverts et pour en apprendre davantage sur différents sujets, le milieu étant fréquenté par un heureux mélange de champs d’études.
Le futur du projet
Déjà confirmés, plusieurs projets seront lancés dans les prochains mois par le comité. « Nous avons des évènements spéciaux. On essaye d’organiser des soirées de débats qui allieraient un étudiant avec un professeur. Nous sommes en train de travailler sur l’idée », se réjouit Pier-Luc Clermont. Le club organisera également un évènement spécial cet hiver. Ce dernier sera historique, laissant place à une reproduction d’une importante délibération de l’Histoire, qui simulera une cour légale où s’affronteront des débatteurs.
D’ici les prochaines semaines, le recrutement demeurera l’enjeu principal. « On veut embarquer plus de gens à faire des débats avec nous en améliorant la formation », explique le président. Ce dernier rappelle que l’art de débattre ne devrait pas être perçu de manière péjorative. « Ce n’est pas deux personnes qui s’engueulent, mais bien deux personnes qui savent argumenter dans le respect », conclut-il.
Le CDUL ouvre les portes à ses pratiques d’équipes hebdomadaires. Elles se déroulent tous les jeudis à 19h, au local 1435 du pavillon Charles De-Koninck.