Un marché local à l’Université Laval, par et pour les étudiants

La première édition officielle du marché local de l’Université Laval a eu lieu la semaine dernière devant le pavillon Jean-Charles-Bonenfant. Prévu chaque mardi cette session sur une durée de huit semaines, l’exercice organisé par la Coop Zone vise à permettre à la communauté d’avoir accès à une diversité alimentaire qui met en valeur des produits locaux et durables.

Entre 10 et 15 exposants seront désormais présents à l’événement de manière hebdomadaire. Le but : offrir une variété de produits frais et sensibiliser les étudiants à certains enjeux globaux comme l’alimentation responsable. Dans le lot, mentionnons notamment la présence de Sacré Bouffe, un organisme de la ville de Québec qui lutte contre le gaspillage alimentaire.

L’unité mobile de Mon Équilibre UL et le Bureau d’entraide en nutrition (BEN) rendront également disponible un nutritionniste sur place pour les curieux désirant en apprendre plus sur leur mode de vie et leur consommation quotidienne.

Organisée en collaboration avec le Service des résidences, l’activité remettra l’entièreté de ses profits à la Table du pain, un organisme étudiant « ayant pour but d’appuyer les étudiants dans le besoin ».

En rafale, les initiatives étudiantes telles que la Boulangerie du Comtois, VIA Agro-Écologie, Agrocité, La Coop Roue-Libre ou encore Univert Laval seront de la partie. D’autres entreprises de la ville de Québec se joignent également au groupe pour l’occasion.

L’idée derrière ce rassemblement provient de la création du traiteur Zone Orange, un concept implanté à l’UL il y a quelques années à l’Université Laval par la COOP Zone.

« C’était notre intention avec ça d’axer sur une attitude de consommation responsable. Les plans de faire un marché local nous sont alors venus naturellement, et voilà maintenant qu’on le concrétise, explique la coordonnatrice du projet, Stéphanie Vézina. On tenait à contribuer à la communauté d’une autre manière que la vente d’équipements scolaires, en appuyant des démarches concrètes en développement durable. »

Mission de promotion et de sensibilisation

Tout au long de l’automne, le marché local souhaite « faire connaître les associations étudiantes productrices du campus et leur savoir-faire », explique Stéphanie. Le tout dans un endroit dynamique qui est « propice aux échanges, aux discussions, à l’apprentissage et surtout à la collaboration entre les producteurs et les étudiants », ajoute-t-elle.

Le choix de la place publique devant la bibliothèque n’est pas non plus laissé au hasard ; il permet d’emmener les étudiants et les professeurs de la Faculté des sciences de l’agriculture et de l’alimentation (FSAA) au centre des intérêts de la communauté.

« On remarque que le Paul-Comtois est un pavillon un peu plus écarté, et le fait d’importer l’expertise agricole fera en sorte de faire rayonner le département dans toute la communauté, poursuit-elle. On espère que les étudiants prendront connaissance de ces initiatives qui sont là pour eux. »

Le marché demeurera en même temps un outil très fort de sensibilisation à l’éco-alimentation, la vente et la consommation responsable, selon la coordonnatrice. Celle-ci indique qu’à long terme, la COOP Zone espère encourager les Lavallois à « adopter un style de distribution en circuit court, de manière à stimuler l’achat local à l’année longue un peu partout dans la ville de Québec ».

La suite des choses

Au début du mois de septembre, l’équipe responsable de l’organisation a tenu un marché local « prototype » afin de tâter le pouls du campus et son intérêt pour ce genre de projets. Le résultat a été fort concluant. « Ça a très bien fonctionné, assure Stéphanie. On a reçu plus de 300 personnes, et on espère que, de semaine en semaine, ce chiffre-là va grossir principalement par le bouche-à-oreille. »

Très vite, le marché local pourrait donc doubler son affluence en accueillant des citoyens de l’extérieur du campus. La Coop espère intensifier la présence quotidienne des étudiants sur leur campus par ce genre de projets.

« Nous croyons que cela dynamisera grandement le milieu de vie universitaire, puisque les activités vont toujours être au même endroit, dans une place publique aménagée pour ce genre de rassemblement, poursuit la coordonnatrice. Le fait que ça se tienne de manière récurrente assurera aussi une action constante dans le secteur. »


Pour l’instant, l’organisme coopératif affirme ne pas avoir d’idées de grandeurs avec ce nouveau concept et souhaite que « le processus demeure assez modeste, d’abord par et pour les étudiants ». À long terme toutefois, Stéphanie espère que les jeunes prendront l’organisation de l’événement en main afin d’en faire un rendez-vous traditionnel sur le campus.

L’argent comptant demeure le mode de paiement privilégié au marché local, où seulement quelques exposants acceptent le paiement par Interac.

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