Du 11 au 15 février, la troisième édition de Sans oui, c’est non! se tiendra à l’Université Laval. Cette campagne vise à sensibiliser les étudiant(e)s à la grande problématique des violences à caractère sexuel et ses organisateurs-trices désirent maintenant outiller la communauté à réagir adéquatement lorsqu’elles-ils sont témoins ou victimes de ce type de violence.
En entrevue, l’une des organisatrices de la campagne, Christine Delarosbil, parle d’une campagne plus positive, ou disons plus «constructive». Elle affirme qu’avec les éditions précédentes de la campagne et la médiatisation de l’enjeu des violences à caractère sexuel, les bases du consentement sont de plus en plus connues à l’Université Laval. «Je pense que ça on l’a assez bien répété et là les gens nous demande, comment on l’applique. Donc on s’est dit, on va donner des outils», explique-t-elle.
Par exemple, des ateliers d’autodéfense physique et verbale seront organisés au cours de la semaine. «On vise l’affirmation de soi», souligne Christine Delarosbil, coordonnatrice d’opérations au Centre de prévention et d’intervention en matière de harcèlement (CPIMH).
Questionnée sur un possible changement des mentalités à l’Université, la réponse de Mme Delarosbil est sans équivoque. «Les gens signalent plus, les gens se confient plus, les services sont mieux connus, affirme-t-elle, on dirait que les gens sont plus engagés.»
La campagne Sans oui, c’est non! aura été et demeure très positive dans cette sensibilisation, confirme la coordonnatrice d’opérations. «C’est de plus en plus grand, ça qui fait que les gens connaissent la campagne et s’y associe», estime-t-elle.
Plusieurs activités offertes
De lundi à jeudi, un atelier d’autodéfense présenté par le club de Taïjitsu Jiu-Jitsu de l’Université Laval aura lieu au PEPS, de midi à 13h30. Les séances au coût de 10$ vous permettront «de développer votre confiance et vos réflexes dans des situations imprévues», mentionnent les organisateurs-trices.
De plus, tous les matins, des stands éducatifs seront établis dans certains pavillons de l’Université pour tester vos connaissances au sujet du consentement sexuel.
Le jeudi 14 février, la conférencière et chargée d’enseignement clinique à la Faculté de médecine, Isabelle Proulx, présentera la conférence Les mots du désir: Réflexion sur les défis de la communication en contexte sexuel. De midi à 13h30, les étudiant(e)s sont invité(e)s cette conférence sur la communication dans les relations intimes.
Une politique qui fonctionne
Annoncée en octobre 2018, la nouvelle politique de l’Université Laval pour prévenir et combattre les violences à caractère sexuel est très efficace, témoigne Christine Delarosbil. Depuis novembre, tous les signalements sont traités selon la politique.
Les changements se font déjà sentir, assure-t-elle. «Maintenant, si on des témoins, des confidences, même si on n’a pas la victime, on peut aller agir pour sécuriser, pour changer les choses. On centralise toutes les informations et on fait une action concertée.»
De plus, la nouvelle politique permettait maintenant à l’équipe du CPIMH et du CIPVACS de condamner tous les types de violence à caractère sexuel, de la blague obscène jusqu’à l’agression sexuelle à caractère physique.