Crédits photo: Vincent Bernard

Partenariat d’envergure entre l’Université Laval et l’Union des municipalités du Québec

Le virage numérique des municipalités est bel et bien entamé. Une conférence de presse à l’Université Laval annonçait, ce matin, la nouvelle en grande pompe. L’Académie de la transformation numérique (ATN) de l’Université Laval et l’Union des municipalités du Québec (UMQ) concluent une entente de partenariat permettant aux municipalités, petites, moyennes et grandes de se mettre à jour sur le virage numérique et technologique actuel.

Fondé il y a moins d’un an, l’ATN (atn.ulaval.ca) propose aux organisations publiques et privées de créer des parcours d’apprentissage visant à inculquer des compétences essentielles dans l’époque numérique contemporaine.

« L’ATN a été mise sur pied dans la foulée de la Stratégie de transformation numérique gouvernementale annoncée par le ministre et ce partenariat est pour les gouvernements de proximité un moyen de démontrer une participation active à cette stratégie. L’expertise des chercheuses et chercheurs universitaires de l’Académie permettra aux municipalités de rester à jour quant aux changements rapides et constants qu’amène le virage numérique pour améliorer l’expérience et les services offerts aux citoyennes et citoyens », raconte Michel Angers, président de la Commission des villes intelligentes, administrateur de l’UMQ et maire de Shawinigan.La réluctance et la peur face au numérique doit cesser ajoute-t-il. Les municipalités ne peuvent pas se permettre d’être en retard, ils doivent toutefois y aller à leur rythme.

Des formations pour les municipalités

L’ATN et l’UMQ travailleront ainsi à développer des contenus spécifiques pour des activités de formation sur les enjeux liés à la transformation numérique, bâtis sur mesure pour répondre aux besoins et aux réalités des élues et élus, gestionnaires et membres du personnel des municipalités.

Une multitude d’enjeux seront couverts par l’ATN : la cybersécurité, les technologies numériques, la sécurité de l’information et les villes intelligentes pour ne nommer que ceux-ci. Les formations et activités de formations seront offertes de façon hybride (à distance et en personne).

Les formations ne seront pas obligatoires pour les municipalités, mais elles seront fortement incitées à participer histoire de ne pas rater le train. Force est d’admettre que le constat actuel n’est pas très reluisant. Selon Éric Caire, ministre délégué à la transformation numérique gouvernementale, 1000 des quelques 1100 municipalités du Québec traîneraient de la patte en ce qui a trait au numérique. De plus, il reste encore 20% des municipalités québécoises qui n’ont pas accès à l’internet haute vitesse. Principalement situés dans les régions éloignées. La CAQ en a fait un de ses chevaux de bataille des dernières élections d’amener tout le monde à la même page.

La taille des municipalités varie grandement, elles ne disposent pas toutes des mêmes moyens. Un des objectifs principaux de ce partenariat sera d’offrir des formations abordables et accessibles à tous. Montréal et une municipalité de 500 habitants n’ont évidemment pas les mêmes besoins informatiques. Il s’agit que chacun y aille à son rythme.

« Nous souhaitons offrir aux gestionnaires, aux élus et aux employés municipaux un réel accompagnement, qui ne se limite pas à l’actualisation de leurs habiletés technologiques. L’humain est au cœur du changement, nous misons donc sur le développement des compétences transversales nécessaires pour relever les défis liés à la transformation numérique. Pour offrir une formation riche, interactive et ancrée dans la pratique, nous plaçons l’innovation pédagogique et l’interdisciplinarité au cœur de notre démarche », explique Martin Noël, directeur général de l’Académie de la transformation numérique de l’Université Laval.

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