Quatre étudiants à la maîtrise en architecture de l’UL se démarquent actuellement. Trois d’entre eux sont finalistes dans le volet étudiant du prestigieux prix Cecobois. Presqu’au même moment, Marie-Claude Gravel a remporté deux prix en solo dans un concours de l’Hôtel de glace.
En collaboration avec Malika Schneider
Mélissa Duperron, Frédéric Quirion et Camille Robichaud Fortin forment d’abord le trio nominé de l’École d’architecture de l’UL pour le prix Cecobois, Chacun d’entre eux affirme avoir reçu la nouvelle avec une certaine surprise, mais surtout une grande joie.
« En fait, on était étonnés, mais très contents, relate Camille en entrevue. C’est une grosse soirée, il y a beaucoup d’architectes sur place et c’est reconnu. »
Son collègue Frédéric ajoute pour sa part que « beaucoup d’autres catégories non-étudiantes seront représentées, ce qui fait que l’on pourra y rencontrer beaucoup de gens et d’architectes du Québec ».
Qu’est-ce que Stack It Up ?
Concrètement, l’initiative étudiante consiste en un projet novateur basé sur des giga-poutres de bois lamellé-croisé CLT (en anglais, cross-laminated timber), qui sont toutes auto-portantes. « Il n’y a seulement que 11 de ces puits verticaux qui permettent de tenir le projet qui se veut très aérien, explique Camille. C’est un enchainement de poutres qui forment des logements traversants. »
Autrement dit, l’organisation de la maquette conçue par le jeune groupe se base sur ses propres composants. « C’est la structure même qui forme les murs, les planchers et les toits du bâtiment, poursuit Mélissa. Il n’y a aucune structure intermédiaire. »
Tout le bâtiment a été conçu dans le but d’être libellé Nette Zéro, ce qui signifie qu’il produit autant d’énergie qu’il en consomme annuellement. Un système de gestion des déchets est intégré aux logements et crée une valeur énergétique non-négligeable.
« On était jumelés, en plus, à des étudiants en génie mécanique et civil pour la structure de tout ça, admet Frédéric. C’est pour cette raison qu’on a été capables d’aller aussi loin. C’est une plus-value, ça nous a permis d’être nominés. »
Des exigences
Timber in the city : tel était le thème de l’atelier de base, celui pour lequel ce projet a été conçu à l’origine. Cela imposait évidemment de prioriser les matériaux de bois. « Ça nous a inspiré l’idée oui, donc c’est vraiment parti d’une démarche plus conceptuelle. », répond Camille, lorsque questionnée sur la provenance de Stack It Up.
Afin de répondre à toutes ces contraintes, l’équipe a pu compter sur le soutien de ses professeurs à la Faculté d’aménagement, d’architecture, d’art et de design (FAAAD). « Ils nous poussent là-dedans, souligne Mélissa. Quand on arrive avec un problème, ils contribuent à amener ça plus loin et à trouver des solutions. »
Pour une 12e année consécutive, l’Hôtel de Glace de Québec a organisé le concours Architecture éphémère. L’étudiante à la maîtrise en architecture de l’Université Laval, Marie-Claude Gravel, a remporté deux prix distinctifs : celui du jury et du public.
Dès l’annonce de la thématique de l’Hôtel de Glace Vu du Nord, Marie-Claude Gravel avoue avoir immédiatement été inspirée. Au cours de la session d’automne 2016, elle a ensuite eu l’opportunité de partir quelques jours à Salluit, un village nordique du Nunavik, l’un des plus éloignés du Québec.
Ce voyage a permis à l’étudiante de vivre une très belle expérience. Celle-ci s’est révélée être une véritable source d’inspiration dans le cadre de cette compétition amicale.
Un concours éphémère
« C’est très intéressant comme concours. On peut voir notre projet se concrétisait », explique Marie-Claude Gravel, également architecte pour la suite Expédition Nord-Ouest. Elle soutient notamment qu’il s’agit là d’une très belle opportunité dans la jeune carrière des architectes qui présentent leur projet. Selon elle, très peu de projets réalisés au courant du cursus universitaire voient le jour, alors c’était son occasion.
Marie-Claude Gravel a donc proposé ses idées générales. Les sculpteurs et l’organisation de l’Hôtel de Glace ont une liberté de réinterprétation de l’information en raison des matériaux utilisés : la glace et la neige. « L’idée générale de la chambre est belle et bien présente, poursuit-elle. J’ai pu constater que les sculpteurs avaient très bien cerné mon idée. »
Thématique particulière
Le concours présenté par l’Hôtel de Glace offre l’opportunité aux architectes de laisser cour à leur inspiration selon les thématiques proposées. Chaque suite a donc sa propre thématique.
En considérant le nombre de touristes à travers le monde qui ne viennent dormir qu’une nuit dans ces suites, la présence d’une certaine diversité est préférable. Marie-Claude Gravel a d’ailleurs considéré cet aspect lors de la création de son projet.
« Je me suis inspirée de la traversée du Nord-Ouest entre le Groenland et l’Alaska. Une histoire de près de 400 ans avec les explorateurs venus d’Europe », explique-t-elle. Son objectif était d’intégrer toute l’histoire de cette grande exploration au sein de la chambre.
Avec son concept, elle a repris cette idée de passage sinueux et complexe pour se rendre jusqu’à son lit. Une grande arche de glace était présente à l’entrée avec des éléments glaciers qui s’ajustent à la lumière.