Alors que les référendums de la CADEUL et de l’ÆLIÉS touchent à leur fin, les étudiants de l’Université Laval semblent peu alertes à cet exercice démocratique, pourtant apprécié. Témoignages.
C’est une certaine indifférence qu’affichent les étudiants interrogés au sujet des référendums institués par leurs associations, la CADEUL, pour le 1er cycle, et l’ÆLIÉS, pour les cycles supérieurs. La période référendaire s’étend du 17 au 27 novembre et concerne, principalement, des hausses de cotisation.
Un manque d’information
Bien que les deux associations étudiantes aient envoyé des courriels informatifs et transféré les liens pour le scrutin électronique, certains étudiants n’ont pas poursuivi la démarche ou se disent trop peu sensibilisés aux questions posées. C’est le cas de Jannie Thivierge, étudiante au baccalauréat en aménagement forestier. Celle-ci avoue ne pas connaître les différents enjeux du référendum : « J’ai reçu un courriel sur Exchange, mais je ne suis pas plus au courant que ça. Je n’ai pas encore voté ; mais je ne me sens pas nécessairement touchée ».
Même son de cloche pour Brett Campeau, étudiant à la maîtrise en biologie. « Je pense avoir vu le courriel, oui. Mais je n’ai pas voté. J’ai pensé que je n’avais pas les informations suffisantes pour aller voter, et je ne me suis pas senti concerné », affirme-t-il. Mazid Osseni, étudiant à la maîtrise en informatique, admet quant à lui ne pas être du tout au courant de cette consultation populaire.
Cette absence totale d’information n’est toutefois pas ressentie par la majorité des étudiants interrogés qui reconnaissent avoir pris connaissance de la nouvelle par courriel ou par les réseaux sociaux. C’est le cas de Philippe Couture-Lautrec, étudiant au baccalauréat en communication publique qui atteste que c’est par son entourage qu’il a été sensibilisé aux différents enjeux du référendum : « J’ai l’impression que j’ai été mis au courant parce que je fais de la radio à CHYZ et que là-bas les gens en parlaient. Sinon, je n’aurais pas su je pense. »
Pour pallier ce manque d’information, Emmanuelle Gauthier, aussi étudiante en communication, croit qu’il aurait été pertinent ou utile que « des gens distribuent des flyers ou se présentent dans les classes par exemple ». Selon elle, les étudiants ne sont pas assez sensibilisés et incités à aller voter.
Face à cela, Martin Gravel, président du référendum de l’ÆLIÉS, répond que « tous les canaux traditionnels de communication prévus dans le cadre du référendum » ont été utilisés. La CADEUL n’a quant à elle pas voulu prendre le temps de répondre aux interrogations des étudiants.
Des étudiants semi-concernés
Pour ceux ayant fait la démarche de se renseigner sur les différents enjeux du scrutin, les questions posées dans ce référendum relèvent d’intérêts inégaux. « Je suis finissante donc je ne me suis pas sentie concernée par toutes les questions, déclare Roxane Cantin, au baccalauréat en enseignement primaire. Mais j’ai quand même voté, car la question des garderies m’intéressait particulièrement. »
Pour Gabriel Saint-Pierre, étudiant au baccalauréat en mathématiques, c’est la question de l’assurance collective qui a le plus retenu son attention : « Je ne savais pas qu’ils voulaient en proposer. Ça m’a accroché. » Paul-Raphaël Charron, au baccalauréat en communication publique, a quant à lui été plus attentif et touché par la cotisation pour le journal Impact Campus.
Doctorante en histoire, Marilyne Brisebois a aussi pris le temps d’aller voter. « J’ai rempli le sondage la semaine passée. J’avais entendu parler des questions à la radio de Radio-Canada, donc j’étais assez renseignée », affirme-t-elle.
Un exercice démocratique apprécié
Même si ce référendum ne semble pas galvaniser la population étudiante de l’Université Laval, tous les étudiants interrogés disent apprécier la démarche de leur association étudiante. « Honnêtement, je trouve que c’est une bonne idée de consulter les étudiants avant de prendre des décisions, car c’est l’association des étudiants, et si elle décidait d’agir par elle-même, ce serait antidémocratique, ce qui serait mauvais », estime Olivier Charbonneau, au baccalauréat en génie physique.
Philippe Couture-Lautrec reconnaît aussi l’honnêteté de cette démarche : « C’est important qu’ils sondent leurs membres, car sinon ils prendraient des décisions sans que les étudiants soient au courant. »
CADEUL
- Hausse de la cotisation CADEUL
- Garderie
- Quartier de la vie étudiante
- Impact Campus
- Assurances collectives
ÆLIÉS
- Impact Campus
- Quartier de la vie étudiante
CADEUL
10 bureaux de scrutin seront ouverts du 24 au 27 novembre de 8h00 à 18h00.
24 & 25 novembre
- Pavillon Alexandre Vachon
- Pavillon Charles De-Koninck
- Pavillon Paul-Comtois
- Pavillon La Fabrique
- Pavillon Palasis-Prince
26 & 27 novembre
- Pavillon Louis-Jacques-Casault
- Pavillon Le Vieux Séminaire
- Pavillon Ferdinand-Vandry
- Pavillon Adrien-Pouliot
- Pavillon Abitibi-Price
ÆLIÉS
La période de vote électronique se termine le mardi 25 novembre à 23h59. S’amorcera ensuite le vote papier, les mercredi 26 et jeudi 27 novembre. Le bureau de vote sera situé à la maison Marie-Sirois, et sera ouvert pour les deux journées, de 8h à 18h.