Les membres du Syndicat des employés et employées de l’Université Laval (SEUL) étaient en grève ponctuelle ce jeudi matin. Ils se sont unis dans un arrêt de travail qui s’est échelonné sur tout l’avant-midi. Des activités de piquetage se sont déroulés sur le campus.
Tôt ce matin, les syndiqués ont été déployés aux sept entrées de l’Université Laval afin de bloquer la circulation fluide des passants, des véhicules et des autobus. Les corps policiers de Québec ont dû intervenir vers 8h30 afin de demander aux individus de lever le blocus en place.
Cette demande a été respectée, puisque « les activités normales ont repris à midi pour tout le monde », assure le leader syndical, Eric-Jan Zubrzycki.
« Coup de semonce »
Le porte-parole du SEUL affirme que ce genre d’activités de manifestations continuera la semaine prochaine si l’institution d’enseignement ne revoit pas certaines de ses positions à la table de négociations.
« On envoie un message haut et fort ce matin à l’administration, martèle-t-il. On veut négocier de bonne foi, on veut qu’ils fassent des demandes qui soient raisonnables. »
Vers 9h, les employés du syndicat se sont réunis devant le pavillon Alphonse-Desjardins. Ils étaient près de 1000 à s’être mobilisés tôt en matinée, selon M. Zubrzycki.
Poignant discours
« Le message est clair. S’il a besoin d’être répété, il le sera de la façon requise pour être entendu. Sur ce, on peut se féliciter l’un l’autre, c’est au-delà des attentes de tout le m
onde », a lancé l’un des manifestants en rassemblement vers 9h30 dans l’Atrium du pavillon Alphonse-Desjardins. Les employés l’ont ensuite chaudement applaudi.
« Autant de la Sûreté du Québec que de la sécurité de
l’Université Laval et de la sécurité municipale, il y a eu zéro incident », ajoute-t-il.
« On va être respectés comme tel. Surveillez vos courriels, on va vous donner des nouvelles. Si on vous demande de poser des gestes, on voit que ça fonctionne. On va s’arranger pour que l’autre bord, dans la tour, ils finissent par comprendre le bon sens » -Eric-Jan Zubrzycki, s’adressant à la foule.
Ce qu’en dit l’Université
Rappelons que, concrètement, il s’agit de la première grève des employés de soutien depuis plus de 30 ans à l’UL. La dernière remontait au début des années 80. Le SEUL représente près de 1900 travailleurs sur le campus.
L’administration affirme qu’elle souhaite régler le conflits dans les meilleurs délais, même si elle n’empêchera personne de manifester ou de s’exprimer.
« Je ne peux pas développer pour les négociations en cours, mais ce qui est souhaité de notre côté, c’est un dénouement positif pour tous », indique la porte-parole de l’Université Laval, Andrée-Anne Stewart. Selon elle, tous les accès au campus ont été débloqués jeudi matin à 8h57.
Plus tôt cette semaine, le vice-recteur aux études et aux activités internationales, Bernard Garnier, déclarait qu’en cas de grève, « l’Université demeurera ouverte et continuera ses activités ».
« À moins d’une situation exceptionnelle, avait-il ajouté, les membres du personnel enseignant donneront leur cours, leur examen ou toute autre activité pédagogique, en se présentant à l’heure et à l’endroit prévus. »